La République du Congo est devenu, vendredi 22 juin, le 15e pays membre de l’Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (Opep) qui a donné son feu vert lors de la 174e conférence des ministres tenue à Vienne en Autriche.
Il devient ainsi le 7e pays africain à rejoindre le cartel, après la Libye, le Gabon, l’Algérie, le Nigéria, l’Angola et la Guinée équatoriale. Même si sa diplomatie met en avant un esprit de solidarité, l’on ne cache pas les avantages en ligne de mire.
« Nous savons qu’il y a un fonds au sein de l’Opep destiné à développer des projets importants dans les pays membres, même au-delà des pays membres. Le Fonds Opep permet, par exemple, de développer des projets dans le domaine de l’agriculture, ce secteur très important », a commenté Jean-Claude Gakosso, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger.
Grand producteur et exportateur de pétrole -la production est à 300.000 barils par jour cette année selon les estimations officielles du 11 janvier 2018 à Brazzaville -, le Congo pourra désormais, du moins officiellement, participer aux négociations des prix et quota de l’or noir au plan international. Cette adhésion « donne désormais à la République du Congo une voix au sein d’une puissante organisation engagée à équilibrer l’économie mondiale et à maintenir un approvisionnement stable et fiable aux consommateurs de pétrole » a indiqué, pour sa part, Jean-Marc Thystère-Tchicaya, le ministre des hydrocarbures.
En janvier dernier, le pays avait officiellement annoncé son intention d’adhérer à l’Organisation. « Ce désir d’adhésion imminente du Congo à l’OPEP traduit la volonté du président Sassou, de placer son pays au rang des leaders mondiaux, porteurs de propositions dans les négociations internationales », avait indiqué Brazzaville dans un communiqué.