Le ministre des finances du Togo, Sani Yaya, a déploré, vendredi 22 juin, l’incidence persistante de la crise politique sur l’économie nationale.
S’adressant aux députés qui venaient de voter la loi de finances rectificative gestion 2018, M. Yaya a expliqué, en effet, la baisse des recettes par « la situation sociopolitique nationale marquée par des manifestations parfois avec les actes de vandalisme qui les accompagnent et qui ont eu un impact très négatif sur l’activité économique et subséquemment sur la mobilisation des ressources internes ».
La mobilisation des recettes a beaucoup souffert de cette situation, a-t-il déclaré, avant d’indiquer que « cette situation de crise porte un coup dur à l’image de notre pays auprès des investisseurs étrangers et donc à notre économie ».
« C’est pourquoi je voudrais qu’il me soit permis de saisir l’opportunité que m’offre cette tribune pour lancer encore un appel, au nom du Gouvernement, pour un sursaut national afin d’éviter tout acte de vandalisme préjudiciables à notre économie qui est un patrimoine national et devra nous concerner tous, de quelques bords que nous soyons », a fait savoir le ministre.
Voté par les députés en leur majorité, le projet de loi de finances rectificative, gestion 2018, s’équilibre, au total, en recettes et en dépenses à 1.307,6 milliards de F CFA contre 1.318,5 milliards prévus dans la loi de finances initiale, soit une baisse de 0,8%.
Les recettes budgétaires ressortent à 832 milliards contre 853 milliards dans la loi de finances initiale, et les dépenses connaissent une baisse de 5 milliards pour se situer à 920,5 milliards.
A noter que les Togolais sont attente de l’épilogue d’une crise qui dure déjà plus de 10 mois. Les facilitateurs de la CEDEAO, Nana Akufo-Addo et Alpha Condé, sont annoncés cette semaine à Lomé pour présenter un draft de la feuille de route de l’organisation.