Le Togo et le Ghana risquent de s’engager dans une bataille juridique au sujet de l’exploration pétrolière dans un bloc situé entre les deux pays, selon un rapport du Comité ghanéen de l’intérêt public et de la responsabilité (PIAC).
En effet, le régulateur indique avoir noté « les revendications défavorables des autorités togolaises concernant sa frontière maritime avec le Ghana, notamment sur le bloc ultra-profond Keta Est », avant d’exhorter Accra « à prendre des mesures urgentes pour délimiter la frontière maritime », et « résoudre le différend qui n’est encore qu’à un stade précoce ».
Par ailleurs, les compagnies exploratrices commises par le gouvernement ghanéen seraient même souvent intimidées par les gardes-côtes togolais à chaque tentative d’exécution de leurs cahiers de charges, selon le rapport cité par Togo First qui reprend l’information.
« Dans les faits, il y a quelques mois, le gouvernement ghanéen a attribué un bloc d’exploration dans la région, à une coentreprise composée de Blue Star Exploration, la société publique du pétrole du Ghana (GNPC), et Heritage E & P. Une opération que contestent les autorités togolaises qui avancent que la frontière maritime couvrant la concession pétrolière octroyée est un territoire togolais », explique le site d’informations.
Pour l’heure, aucune réaction officielle des
En rappel, le Ghana avait obtenu, en septembre 2017, gain de cause dans un conflit qui l’opposait à la Cote d’ivoire au sujet des frontières maritimes entre les deux pays. Dans son rôle de garant de la bonne application de la Convention des nations unies sur le droit de la mer, le Tribunal maritime international du droit de la mer avait notamment conclu que le pays n’avait pas violé la souveraineté de la Cote d‘ivoire en exploitant le pétrole dans la zone disputée.