L’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL) de Royal Air Maroc a entamé une nouvelle grève depuis mercredi 18 juillet.
En effet, la direction de la compagnie nationale aérienne et les pilotes n’ont pas trouvé un terrain d’entente pour satisfaire les revendications de l’AMPL qui portent notamment sur les salaires et l’amélioration des conditions de travail.
Ainsi, dans une lettre ouverte, le président directeur général de la RAM tire la sonnette d’alarme face à la nouvelle grève qui, selon lui, « risque d’assombrir son avenir économique ».
« Nous sommes condamnés à réécrire la même histoire, la même depuis 20 ans », dénonce d’emblée Abdelhamid Addou, le PDG dans le document.
Le top mangement voit en cette énième grève « dévastatrice » des pilotes, un blocage de toute initiative visant à investir dans la compagnie pour son développement, aucun actionnaire ne pouvant mobiliser des fonds dans un tel contexte d’incertitude.
Pis, les perspectives économiques seraient revues à la baisse au sein de la compagnie aérienne. Le blocage de l’activité « détruira de la valeur et dégradera nos indicateurs économiques et nous obligera à une survie relative lors des prochains mois», prévient le directeur général.
En outre, « il affectera l’image de la RAM déjà écornée, fera le bonheur de la concurrence et clôturera définitivement notre projet commun de développement».
Point d’orgue de la lettre ouverte adressée aux commandants de bord et aux officiers pilotes, la compagnie annonce son intention d’annuler les commandes d’avions prévues, «car nous ne disposons pas de moyens financiers pour les acquérir », justifie Addou.
Pour rappel, les pilotes avaient déjà observé un bras de fer au mois de février dernier. De vives tensions avaient secoué les vols et la compagnie a été contrainte d’en annuler une dizaine, surtout ceux en correspondance vers l’Afrique.