L’économie du pays aux 190 millions d’habitants reprend des couleurs, à la lecture des prévisions faites par la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface).
En récession en 2016 avec un taux de -1,6%, occasionné en partie par la baisse des cours du pétrole, l’instabilité liée au groupe armé Boko Haram et la réticence des investisseurs, l’économie nigériane est, en effet, sur une spirale positive. En 2017, elle a enregistré une reprise timide de 0,8% qui va se concrétiser en 2018 avec 2% de croissance du PIB.
Cependant, la maitrise de l’inflation qui se situe à 14,4 % et une pression budgétaire forte avec une hausse de 16% des dépenses et une dette publique qui continuent de croitre avec un service de la dette qui absorbe 60% des recettes de l’État (22,8% du PIB en 2018 contre 21,3 % en 2017) constitue les principaux défis pour la première économie du continent pour lui permettre de solidifier l’élan de reprise.
À noter que la croissance avait connu un ralentissement au premier trimestre 2018, avec une légere augmentation de 1,95% , essentiellement portée par le secteur pétrolier dont l’économie est encore dépendante.