Le professeur Makhtar Diouf a dénoncé mardi 1er aout à Dakar, les pratiques protectionnistes mises en œuvre par les pays développés pour fausser les termes des échanges commerciaux internationaux.
Dans un contexte de mondialisation et de « guerre commerciale », l’Afrique doit user du « nationalisme économique » pour éviter la marginalisation et d’être l’éternel fournisseur de matières premières, a-t-il notamment fait savoir.
Dans un communiqué publié en marge de la journée du programme du Laboratoire de recherches économiques et monétaires (LAREM) , tenu le 31 juillet à Dakar et qui a pour thème : « regards croisés sur l’économie sénégalaise », le disciple de Samir Amine est largement revenu sur les concepts de mondialisation, du nationalisme économique et des nouvelles mesures des pays développés pour phagocyter celles des économies faibles .
Pour lui, il faudra conscientiser les africains du danger de la mondialisation, qui « constitue une nouvelle approche pour piller les ressources du continent ». Dans son document intitulé « Patriotisme économique, nationalisme économique et mondialisation », l’universitaire a indiqué que « les deux termes patriotisme économique et préférence nationale sont équivalents. Le second venant renforcer le premier. Le patriotisme économique est renforcé par l’idée de préférence nationale, qui peut se résumer en un seul terme, le nationalisme économique, qui depuis longtemps est d’usage dans la littérature économique ».
« L’idée elle-même ancienne recouvrant des pratiques anciennes a été remise dans le débat politique par Dominique de Villepin, lorsque premier ministre de la France, il déclare le 23 septembre 2005, ‘’je souhaite rassembler toutes nos énergies autour d’un véritable patriotisme économique’’ », a-t-il remarqué.
Et de poursuivre : « l’intérêt et l’actualité du sujet sont tel que la revue universitaire de l’économie politique publiée à Paris lui consacre tout un numéro sous le titre quel patriotisme économique ».