S’exprimant à Bayburt, une ville du nord-est de la Turquie, Erdogan a ajouté que le dollar ne se mettrait pas en travers du chemin de la Turquie. «Ils ont des dollars, nous avons Allah».
Un discours qui a plutôt provoqué la panique. D’autant que, juste après cette intervention, Donald Trump a annoncé sur Twitter le doublement des taxes douanières sur l’aluminium et l’acier turcs. « Leur monnaie, la livre turque, descend rapidement contre notre dollar fort », explique M. Trump, dans son message, en précisant que les importations d’aluminium et d’acier en provenance de Turquie seront désormais taxées à respectivement 20 % et 50 %.
Cette montée subite des tensions rejaillit sur le secteur bancaire. Selon le Financial Times, la Banque centrale européenne s’inquiéterait de l’exposition des établissements européens à la Turquie, en particulier BBVA, UniCredit et BNP Paribas.
Le titre de la banque française a perdu jusqu’à 4,6 % en séance et entraîné l’ensemble de la cote. Le Cac 40, qui était revenu au-dessus de 5.500 points mercredi, a lâché 1,59 %, pour finir la semaine tout juste sur le seuil des 5.400. L’euro a, lui, touché un plus-bas de plus d’un an, à 1,1414, face au dollar, qui a joué son rôle de valeur refuge alors que la tempête souffle en Bourse.