Le président Ghanéen, Nana Akufo-Addo, a déclaré dimanche 12 août que son gouvernement « travaille assidument » pour construire une économie forte et résiliente, afin d’éviter une reconduction de la facilité élargie de crédit du Fonds monétaire international (FMI).
Le chef de l’Etat s’adressait à Kumasi (ville située à 255 km au nord-ouest d’Accra) à l’occasion d’une messe d’action de grâce organisée dans le cadre d’une tournée qu’il effectue dans la région d’Ashanti. Pour lui, ce programme hérité de l’administration précédente ne devra plus être reconduit une fois à terme cette année.
En effet, le pays avait formulé, en mars 2015, une demande de soutien du FMI destiné à soutenir son programme de réforme économique à moyen terme. D’une durée de trois ans, ce programme avait été prolongé d’un an par l’institution qui en avait fait l’annonce le 31 août 2017, quelques semaines après les premières déclarations du nouveau président « hostile » au mécanisme.
D’un montant d’environ 918 millions de dollars, il vise notamment à réduire le déficit public, et à rétablir la durabilité de la dette et la stabilité macroéconomique.
Le président Akufo-Addo avait déjà affirmé, publiquement plus d’une fois, son intention de tourner dos à cette aide et « passer à autre chose ».
« Nous sommes déterminés à mettre en place des mesures pour assurer l’irréversibilité et maintenir la stabilité macroéconomique, afin que nous n’ayons aucune raison de demander à nouveau l’assistance de cette puissante organisation mondiale », avait-il déclaré en février dernier devant les députés du pays.
Onzième au classement 2017 du FMI à l’échelle africaine, l’économie ghanéenne devra connaitre une hausse comprise entre 30 et 45% de son PIB, selon une étude publiée en juin 2018 par la Databank Reseach. L’institution table sur un poids économique de 63,3 milliards de dollars contre 43,4 milliard en 2017.