Stanbic Bank, la filiale kényane du groupe sud-africain Standard Bank, a fait état vendredi d’un bénéfice semestriel après impôt plus que doublé par rapport à la même période de l’année dernière.
A 3,48 milliards de shillings (35 millions de dollars), le résultat net du premier semestre 2018 s’est accru de 104 % par rapport aux bénéfices dégagés 12 mois auparavant (1,72 milliard de shillings, soit 17 millions de dollars). Une progression spectaculaire qui tient en premier lieu à la forte baisse des provisions pour créances douteuses : avec 253,2 millions de shillings provisionnés, contre 1,8 milliard au cours du premier semestre 2017, le risque associé aux créances douteuses s’est contracté de 86,45 % sur la période. Autre facteur favorable à une profitabilité renforcée, la réduction sensible des coûts de restructuration engagés par l’établissement financier. La croissance du portefeuille des prêts a également bénéficié d’une solide croissance (+ 16,24 %) au cours de la période, ce qui a mécaniquement augmenté les intérêts créditeurs de 15,46%, à 9,1 milliards de shillings (91 millions de dollars).
Une bonne performance qui devrait conforter encore un peu plus sa maison mère, Standard Bank (leader bancaire en Afrique en termes d’actifs avec 165 milliards de dollars) dans sa volonté d’accroître sa participation : détenteur de 68,01 % du capital de Stanbic, le géant sud-africain cherche à porter depuis plusieurs mois sa participation à 75 %. « La Standard Bank reste intéressée à accroître sa participation, sous réserve de recevoir les approbations nécessaires en achetant des actions à des actionnaires qui souhaiteraient vendre leurs actions à l’avenir », indiquait ainsi la multinationale fin juillet, dans un communiqué. Les investisseurs ont quant à eux salué cette forte reprise des bénéfices : à la bourse de Nairobi, le titre a clôturé la séance de vendredi en hausse de près de 7 %.