Au terme du mois boursier de juillet 2018, le DIDEX 20 a clôturé avec une valeur de référence de 139,89 points, soit une hausse mensuelle de 0,13 %.
Capitalisation boursière totale au 31 juillet 2018 : 359,14 milliards de dollars (USD).
Valeur de clôture du DIDEX 20 au 31 juillet 2018: 139,89
Capitalisation boursière totale le mois précédent (30 juin 2018) : 358,67 milliards de dollars (USD).
Valeur de clôture du DIDEX 20 au 30 juin 2018 : 139,71
Performance des valeurs du DIDEX 20 depuis le 01er janvier 2018
NB : les données boursières des entreprises et les taux de change appliqués ont été arrêtés au 30 juillet 2018.
Composition de l’indice par secteur d’activité au 30 juillet 2018
Avec une valeur de clôture de 139,89 points au 31 juillet 2018, l’indice panafricain a gagné 0,19 % en juillet, et ce malgré une tendance globalement baissière sur la plupart des grandes bourses du continent. A l’exception de l’indice sud-africain du FTSE/JSE All Share Index, qui a terminé le mois en légère progression (+ 0,48 %), les principales places financières ont terminé juillet dans le rouge : -1,29 % pour l’indice élargi du NASI à Nairobi, -1,43 % de contraction à la bourse de Casablanca avec le MASI, – 2,44 % à Lagos avec le NGSE All Share Index et jusqu’à près de 4 % de contraction pour les indices EGX 30 du Caire et BRVM-Composite d’Abidjan !
La faiblesse boursière du géant des médias Naspers (-5,33 % en juillet), première capitalisation africaine (107 milliards de dollars de valorisation), a tout naturellement pesé sur notre indice du DIDEX 20. Indexé en grande partie sur la valeur du groupe internet chinois Tencent, dont il possède près de 30 %, le titre Naspers a connu à Johannesburg le même sort que l’action Tencent à Hong Kong, une dépréciation de valeur. Cette communauté de destin (boursier) pose aujourd’hui problème : parmi les pistes envisagées pour valoriser au mieux le portefeuille de participations du groupe sud-africain, la direction a confirmé fin juillet étudier la possibilité de coter séparément certaines activités de Naspers. Le poids relatif de Naspers par rapport à la capitalisation boursière totale de Johannesburg, supérieure à 19%, oblige du reste déjà certains investisseurs institutionnels à réduire leurs positions, ces derniers cherchant ainsi à ne pas trop concentrer leurs actifs sur la performance (aléatoire) d’un seul titre.
D’autres grandes valeurs de la place financière sud-africaine ont néanmoins affiché de solides performances au cours du mois écoulé, à l’image de l’opérateur MTN (+ 6,54 % en juillet)- qui a retrouvé le chemin de la profitabilité depuis l’arrivée de l’actuel PDG, Rob Shuter– et le groupe minier BHP Billiton (+ 5,41%), qui a fait état à la mi-juillet, d’une production record de minerai de fer pour l’exercice fiscal 2018, achevé fin juin. L’entreprise devrait par ailleurs annoncer au cours du mois d’août, lors de la publication de ses résultats, un plan de rachat d’actions de plus de deux milliards de dollars.
Ailleurs sur le continent, on notera aussi les bonnes performances boursières du cimentier nigérian Dangote Cement (+ 2,23 %)- toujours aussi prospère (progression de 31 % du chiffre d’affaires en 2017 et marge d’EBITDA de 48,2 %)- et des grandes valeurs bancaires, à l’instar de BCP (+ 2,71 %), d’Equity Bank (+ 7,53 %) et d’Ecobank (+ 10 %). Le groupe panafricain basé à Lomé, engrange désormais les fruits de son retour à la profitabilité, permis notamment grâce aux importants efforts de restructuration d’Ecobank Nigeria, portés par l’ivoirien Charles Kié (aujourd’hui sur le départ).
A l’inverse, la Sonatel, le leader sénégalais des télécoms et première filiale africaine d’Orange, s’est repliée de 3,59 % sur le mois, à l’unisson d’une BRVM en perte de confiance[1] et qui a lâché près de 10 % depuis le début de l’année. La plus forte baisse du mois revient cependant au brasseur Nigerian Breweries (-7,89 %), coté à Lagos, qui a souffert de la désaffection des opérateurs de marché, ces derniers anticipant une dégradation de la rentabilité du brasseur. A juste titre : publiés lundi 30 juillet, les résultats semestriels de l’entreprise font état d’une baisse de 22% du bénéfice après impôts, par rapport à la même période l’année dernière, à 18 milliards de nairas (50 millions de dollars).
Autant d’évolutions boursières qui ont rebattu les cartes du DIDEX 20, une fois prise en compte la répartition de la capitalisation par secteur d’activité : les matières premières (22,14 % contre 21,68 % en juin), le secteur bancaire (15,48 % contre 15,15 %), le segment des biens de luxe (13,85 % contre 13,67 %), les télécoms (12,31 % contre 12,10 %) et la construction (4,25 % contre 4,20 %) gagnent ainsi du terrain, au détriment des médias (29,83 % contre 31,13 % en juin) et du secteur brassicole (2,14 % contre 2,17 %).
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