Le projet de loi de finances rectificative présenté ce 14 août 2018 à l’Assemblée nationale de Guinée par Ismaël Dioubaté, le ministre du budget, prévoit des ajustements majeurs par rapport aux prévisions initiales pour l’année en cours.
Ainsi, les recettes initialement prévues de 18 mille 537 milliards 1 million chutent à 16 mille 434 milliards 26 millions de francs Guinéens. Soit une diminution de 11,34%, ce qui représente -2% du PIB. Les recettes en pourcentage du PIB chutent de ce fait de 18,62% à 15, 42%. Les dépenses en % de PIB sont réduites de 20,9% à 17,75%.
Les projections révisées des dépenses sont également réduites de 20 mille 861 milliards 5 millions sur la loi de finances initiale à 18 mille 899 milliards 5 millions de francs soit une baisse de 9, 41% représentant -1,84 % du PIB national.
Cette baisse des prévisions est justifiée par le patron du budget par la baisse des droits de douane sur les produits pétroliers consécutive au maintien du prix de détail à la pompe de 8 000 FG le litre malgré la hausse du prix du baril sur le marché international qui a engendré, d’après lui, des pertes estimées à 220 milliards de Francs au 1er trimestre de l’année.
Il a aussi relevé le remboursement des arriérés domestiques équivalant à environ 1% du PIB dans les deux premiers mois de l’année ; la prise en compte de 20% des salaires des agents de la fonction publique suite à l’augmentation des 40 % consécutives à la mise en application du protocole d’accord entre le gouvernement et le SLECG en mars dernier ; le passage du budget de la santé à 7% hors finex contre 4,5% ou encore l’impact budgétaire de la nouvelle structure gouvernementale…
Par ailleurs, l’économie guinéenne en général reste sur sa spirale positive avec une prévision à 5,8 de taux de croissance, malgré une inflation située à 8%. Les réserves d’importation à la Banque centrale sont estimées à trois mois.