Le leader ivoirien du catering aérien, dont le siège se situe sur la plateformel aéroportuaire d’Abidjan, reste noté BBB+ par WARA. La note est mise sous surveillance.
Selon le rapport de Wara daté du 16 août,la note de long terme de Servair Abidjan reste «BBB+», en grade d’investissement, et sa note de court terme est « w-3 ». Servair Abidjan est le leader ivoirien du catering aérien.
Cette note est mise sous surveillance, avec une perspective qui passe de positive à incertaine.
Sur son échelle internationale, WARA assigne à Servair Abidjan la notation de iB+/S-Incertaine/iw-5.
Structurellement, la notation reflète des perspectives de croissance encourageantes pour l’entreprise, en raison de l’amélioration du contexte économique et politique ivoirien, lequel favorise le décollage du trafic aérien. La situation financière de Servair Abidjan est saine : elle se caractérise par une rentabilité qui se stabilise, une rotation des actifs satisfaisante et un niveau maîtrisé de dette financière.
Le support opérationnel du Groupe Servair est un avantage indéniable, par le truchement des conventions de marque et de prestation de services. L’entrée depuis décembre 2016 de Gategroup dans le capital du Groupe Servair à travers l’acquisition de 49,9% des parts précédemment détenues par Air France constitue un tournant majeur pour Servair Abidjan qui bénéficie de nouvelles synergies au niveau groupe.
La stratégie de développement dans le segment hors-aérien amorcée depuis plusieurs années se précise avec une stabilité en ce qui concerne la contribution de ce segment au revenu de la société entre 2016 et 2017: cette approche devrait apporter une forme de diversification opérationnelle nécessaire. Servair Abidjan se différencie de manière explicite par l’hygiène et la qualité, ce qui est à même d’ériger (dans une certaine mesure) des barrières à l’entrée, et de fidéliser sa très exigeante clientèle.
La mise sous surveillance de la note de Servair Abidjan est au demeurant la conséquence directe des incertitudes quant à la convention de concession avec l’Etat ivoirien.
WARA estime que les implications demeurent incertaines, compte tenu du fait que l’état des négociations entre la puissance publique et le concessionnaire, à l’heure actuelle, ne permet pas de présager d’un scénario favorable ou défavorable à l’entreprise a priori. C’est la raison pour laquelle, selon les normes de WARA, une nouvelle revue de la notation est prévue au plus tard le 30 octobre prochain, afin d’affiner davantage l’analyse des scénarios les plus plausibles quant au contrat de concession.