Dans un discours prononcé à l’occasion de la fête de l’indépendance du Gabon, le président Ali Bongo Ondimba a indiqué que le gouvernement s’attèle à « trouver les meilleurs partenaires et investisseurs possibles » à qui confier la gestion de la société d’eau et d’électricité du Gabon (SEEG), laquelle avait été retirée au groupe français Véolia.
En février dernier, a-t-il rappelé, « nous avons dû procéder à la réquisition d’usage de la SEEG pour des raisons d’intérêt général car la qualité du service ne cessait de se détériorer ». Il s’est agi, pour Ali Bongo Ondimba, de « garantir l’accès à l’eau et à l’électricité », en privilégiant « l’intérêt général sur les intérêts particuliers, y compris ceux des multinationales », sans les citer.
Et d’ajouter : « depuis, ce sont des équipes gabonaises qui gèrent l’entreprise et la redresse peu à peu. La situation, si elle n’est pas totalement satisfaisante, s’améliore néanmoins. Comme quoi, nous avons des compétences et des savoir-faire qu’il nous faut valoriser. Maintenant, nous allons trouver les meilleurs partenaires et investisseurs possibles pour nous permettre d’atteindre la qualité de services que les gabonais sont en droit d’attendre, nous allons redoubler d’efforts ».
C’est la première fois que le chef de l’Etat aborde publiquement la question de la gestion de la SEEG depuis février 2018, lorsque son gouvernement avait mis fin au contrat de concession du service public de l’eau et de l’électricité avec Véolia.
Ce dernier, concessionnaire depuis 20 ans, avait introduit une demande de conciliation internationale devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).
Par Nephthali Messanh Ledy