Ce mardi 28 août 2018 l’on a assisté à un débrayage sur le site de la société aurifère de Guinée (SAG), filiale de la multinationale Sud-africaine Anglogold Asahnti, un des trois plus gros producteurs mondiaux d’or. Ce mouvement à l’appel de la délégation syndicale de la SAG qui a fortement paralysé les activités de la société sur son site à Siguiri au nord-est du pays, fait suite à un avis de grève lancé quelques jours plus tôt, axé sur l’amélioration des conditions de vie des travailleurs locaux.
Ceux-ci dénoncent entre autres, la marginalisation de la main-d’œuvre locale et exigent dans une plateforme revendicative le départ de tous les Ghanéens employés au sein de la société ; la reprise de Mohamed Touba Dansoko à son poste de Directeur de l’usine; le remplacement des ouvriers ghanéens du projet d’extension et sous-traitants par des travailleurs guinéens en priorisant les localités de Bouré et Siguiri qui disposent de travailleurs qualifiés pour assurer ce travail ; l’annulation par l’inspection générale du travail des permis de travail des expatriés au-delà de quatre ans comme le prescrivent nos textes de loi, etc….
En réponse à cette grève générale illimitée déhanchée par la délégation syndicale, la direction de la SAG a sorti un communiqué pour reconnaitre la légalité de la grève en invitant toutefois les travailleurs non adhérant à la grève à rejoindre leur poste.
En attendant que les tentatives de médiation prospèrent, les activités sur le site de la SAG à Siguiri sont frottements affectées.