Les deux opérateurs de téléphonie mobile Tigo et Airtel sont convoqués par le tribunal de grande instance de N’Djaména suite à une plainte déposée par deux avocats au barreau du Tchad, à savoir Mes Frédéric Nanadjingué et Delnoné Frédéric.
La plainte fait suite à une pétition du collectif tchadien contre la vie chère. En effet, de nombreux abonnés n’ont cessé de se lamenter du sort qui leur est reversé par Airtel et Tigo. Une situation qui s’est accentuée en période électorale avec le blocage systématique de toute connexion aux réseaux sociaux, selon les plaignants.
C’est ainsi que les deux avocats accusent les deux opérateurs de téléphonie d’avoir coupé depuis mars 2018 le réseau internet au Tchad.
Les robes noires d’Airtel justifient la restriction du réseau internet au Tchad en affirmant que cela est lié aux consignes données par les hautes autorités du pays.
Le conseil de Tigo a également abordé dans le même sens, insistant qu’il s’agit des instructions données par les autorités tchadiennes que sa cliente, la compagnie Millicom (Tigo) a restreint la connexion Internet.
Les deux avocats, partie civile dans l’affaire, expliquent que leur plainte est fondée sur la Loi 005/2015 portant protection du droit des consommateurs au Tchad.
Une loi qui, selon eux, se place au-dessus des contrats signés entre Airtel Tigo et les instances étatiques.
« Les clauses de contrat ne peuvent en rien contrevenir aux dispositions de cette loi », plaident-ils.
Le juge accède à la demande de deux opérateurs de téléphonie mobile qui ont sollicité la présence de l’ autorité de Régulation des Communications Electronique et des Postes (Arcep) à l’audience. L’audience est renvoyée au 18 septembre.