Dans son discours de ce mercredi 12 septembre sur l’état de l’Union européenne, le président de la commission de l’organisation, Jean-Claude Juncker, a souhaité de considérer l’Afrique comme un « partenaire économique dans un échange d’égal à égal », et non «d’envisager cette relation du point de vue d’un donneur d’aide au développement ».
Il faudra désormais établir un partenariat égal lié par des « engagements réciproques », selon le Luxembourgeois dont la commission « propose aujourd’hui une nouvelle alliance (…) pour des investissements et des emplois durables ». Pour lui, ce nouveau partenariat économique de continent à continent « permettrait à créer jusqu’à 10 millions d’emplois en Afrique dans les cinq prochaines années », et « un cadre permettant d’attirer davantage d’investissements privés » sur le continent.
Devant le Parlement européen à Strasbourg, le président de la commission de l’Union européenne a également déclaré que le continent noir « n’a pas besoin de charité », mais plutôt de « partenariat équilibré ».
Il s’agit du quatrième et dernier discours de Jean-Claude Juncker sur l’état de l’Union, l’ancien premier ministre luxembourgeois ayant annoncé son départ en 2019, au terme de son mandat.
A noter que sur le vieux continent, seul 5 pays (Suède, Luxembourg, Norvège, Danemark et Royaume-Uni) consacrent plus de 0,7% de leur revenu national brut à l’aide publique au développement tel que souhaité par les Nations Unies. Cette aide a atteint, en 2017, 146,6 milliards de dollars, soit une baisse de 0,6% par rapport à 2016, avec une grande partie dédiée à l’Afrique.