Le président égyptien, Abdel Fattah El Sisi, a échangé dimanche 23 septembre à New York avec Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), au sujet des progrès réalisés dans le cadre du programme de réforme économique de l’Égypte soutenu à hauteur de 12 milliards de dollars sur trois ans par l’organisation internationale.
« L’économie égyptienne montre de forts signes de reprise et sa croissance économique est l’une des plus élevées du Moyen-Orient », selon la directrice générale du FMI. «Nous avons convenu de l’importance de tirer parti des gains macroéconomiques de l’Égypte pour faire progresser les réformes structurelles locales des autorités », a-t-elle poursuivi.
Ces réformes, selon Christine Lagarde, contribueront à une croissance plus durable, inclusive et menée par le secteur privé, « ce qui aidera à créer des emplois pour la jeune population égyptienne, tout en veillant à ce que des ressources adéquates soient disponibles pour la protection sociale ».
Elles portent, entre autres, sur la réduction des subventions étatiques, et le flottement de la devise égyptienne en novembre 2017, ce qui avait entrainé une forte dévaluation et une flambée de l’inflation (30% en glissement annuel au 2e trimestre 2018).
En rappel, le FMI avait débloqué, entre juin et juillet 2017, la deuxième tranche d’un prêt de 12 milliards de dollars pour permettre au Caire de relancer son économie déjà mise en berne par une baisse des revenus touristiques et un ralentissement des investissements. Ce prêt a été approuvé depuis novembre 2016, et une première tranche débloquée à la même période.