Au terme du mois boursier de septembre 2018, le DIDEX 20 a clôturé avec une valeur de référence de 126,55 points, soit une baisse mensuelle de 2,09 %. Capitalisation boursière totale au 28 septembre 2018 : 324,47 milliards de dollars (USD). Valeur de clôture du DIDEX 20 au 28 septembre 2018: 126,55 Capitalisation boursière totale le mois précédent (31 août 2018) : 331,38 milliards de dollars (USD). Valeur de clôture du DIDEX 20 au 31 août 2018 : 129,25
NB : les données boursières des entreprises et les taux de change appliqués ont été arrêtés au 28 septembre 2018.
Avec une valeur de clôture de 126,55 points au 28 septembre 2018, dernière séance boursière du mois de septembre, le DIDEX 20 a cédé 2,09 % au cours de la période écoulée, enregistrant ainsi une seconde contraction mensuelle consécutive, après la forte correction d’août (-7,61 %). Au diapason de cette tendance baissière, la plupart des grands indices boursiers continentaux ont de fait évolué dans le rouge : -0,87 % à la bourse de Casablanca avec le MASI, -4,03 % pour le FTSE/JSE All Share Index sudafricain, -5,22 % à Lagos avec le NGSE All Share Index, un reflux de 5,83 % sur la place financière ouest-africaine de la BRVM, -6,45 % pour l’EGX 30 égyptien et enfin, un inquiétant affaissement de 8,73 % de l’indice élargi du NASI à la bourse de Nairobi, fortement tiré par le bas par sa valeur star, l’opérateur Safaricom. La défiance vis-à-vis des principales devises du continent (rand, livre égyptienne, naira…) a par ailleurs continué à peser sur la valeur de notre indice panafricain, calculé en dollars. La «morosité actuelle des marchés africains doit cependant être relativisée», tempère Olivier Muneza de la firme de courtage MBEA, à Kigali pour qui «il est bon de rappeler que la tendance actuelle au reflux arrive après deux années de forte hausse généralisée». De fait, six places financières africaines ont offert aux investisseurs en 2017 des rendements en dollars supérieurs à…30 %. La contre-performance du géant des médias Naspers (-5,33 % en juillet), première capitalisation boursière africaine (95 milliards de dollars), a fort logiquement impacté notre indice du DIDEX 20. Indexé en grande partie sur la valeur du groupe chinois Tencent, dont il possède 31 % du capital, le titre Naspers a subi de plein fouet la conjoncture adverse que subit actuellement le géant mondial du jeu vidéo : après avoir accusé, pour la première fois de son histoire, une baisse de ses bénéfices au second trimestre, Tencent doit désormais tenter d’amadouer les autorités chinoises, inquiètes de l’addiction vidéo-ludique grandissante dans le pays. Même pression baissière à Lagos, où la place financière nigériane a touché un plus bas de 9 mois. Dans ce contexte difficile, nul ne s’étonnera que Dangote Cement, le premier cimentier africain, ait rétrocédé une part sensible de sa valeur (-10,08 %). A l’inverse, l’action Anglo American semble défer la morosité ambiante, le titre de l’opérateur minier continuant de progresser sur le mois (+ 7,74 %) et sur l’année (+19,91 %). En cause: la transformation progressive de l’entreprise, qui en plus de son activité traditionnelle d’extraction minière, devient également un négociant en matières premières, dans le sillage des géants Glencore ou BHP Billiton. En cinq ans, le mineur, âgé d’un siècle, a mis sur pied des activités de commercialisation qui vendent maintenant plus de métaux que la société n’en produit ! Négocier sa propre production permet de fait à Anglo de réaliser des économies et d’accroître sa profitabilité. Une évolution favorable qui n’a pas échappé aux investisseurs. Autant d’évolutions boursières qui ont rebattu les cartes du DIDEX 20, une fois prise en compte la répartition de la capitalisation par secteur d’activité : les matières premières (23,87 % contre 23,23 % en août), le secteur bancaire (16,32 % contre 15,02 %) %) et les télécoms (11,77 % contre 11,62 %) gagnent ainsi du terrain, au détriment des médias (29,21 % contre 29,49 % en août), des biens de luxe (12,93 % contre 13,99 %), de la construction (4,23 % contre 4,61 %) et du secteur brassicole (1,67 % contre 2,04 %).
Jacques Leroueil
Méthodologie
Lancé par Financial Afrik, le Dakar Indice 20 (DIDEX 20) est un indice panafricain dont la valeur est déterminée à partir des cours de vingt actions africaines représentatives, cotées sur les principales boursières du continent et répondant à certaines exigences fnancières de cotation (liquidité du titre, capitalisation boursière suffsante, origine géographique de l’entreprise, rayonnement de l’activité à l’échelle continentale…). À ce titre, le DIDEX 20 suit en priorité les plus grosses capitalisations de chacune des grandes régions du continent (Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest, zone CFA [UEMOA +CEMAC], Afrique de l’Est et Afrique australe), auquel est ensuite couplée une clé de répartition qui tient compte de l’importance boursière relative des zones couvertes. Tous les cours sont convertis en dollars américain (USD), pour disposer d’une base de calcul uniformisée, et la composition de l’indice est mise à jour semestriellement par nos équipes, en partenariat avec des analystes fnanciers indépendants.
Indice de référence du DIDEX 20 : base = 100 au 01/08/2016