Moins d’un mois après que la Chine ait annoncé son plan de 60 milliards de dollars destiné à l’Afrique, l’Amérique sort le « Build Act », destiné ouvertement à contre-carrer l’Empire du Milieu. L’administration Trump qui appelait à réduire les budgets de l’aide au développement a passé outre ses positions de principe.
Le Sénat américain vient d’approuver, à 93 voix contre 6, le Build Act instituant une nouvelle agence d’aide au développement dénommé IDFC (International Développement finance Corporation) et dotée d’un fonds de 60 milliards de dollars sur sept ans.
Les sénateurs républicains voient en l’IDFC, un outil de diplomatie économique destiné à contrecarrer l’influence de Pékin en Afrique. Ces derniers accusent la Chine de piéger certaines nations pauvres par la dette pour ensuite prendre le contrôle de plusieurs infrastructures. Reste à savoir comment le Build Act, instrument unilatéral s’il en est un, obeissant à un agenda américano-américain, à l’instar de l’AGOA, sera -t-il accueilli en Afrique?