Tito Mboweni, ancien ministre du travail sous Nelson Mandela et ancien gouverneur de la Banque centrale, a été nommé ce mardi, ministre des finances d’Afrique du sud, en remplacement de Nhlanhla Nene, visé par une enquête pour corruption.
« M. Mboweni apporte à ce poste une vaste expérience dans les domaines des finances, de la politique économique et de la gouvernance », a commenté Cyril Ramaphosa, le président sud-africain dans un message diffusé mardi soir.
« Il assume cette responsabilité à un moment crucial pour notre économie, alors que nous intensifions la coopération entre tous les partenaires sociaux pour accroître les investissements, accélérer la croissance et créer des emplois à grande échelle », a-t-il ajouté, avant de « remercier M. Nene pour ses services inlassables au pays ».
Rappelé aux affaires depuis quelques mois par le nouveau président, Nhlanhla Musa Nene, nommé le 25 mai 2014, puis révoqué le 9 décembre 2015 par l’ancien président Jacob Zuma, est soupçonné par la commission d’enquête sur la “capture de l’Etat” de s’être rendu à plusieurs reprises chez les Gupta. L’ « irréprochable » ministre paie notamment pour des déclarations contradictoires sur ses relations avec famille d’origine indienne.
« Le fait qu’il ait pris cette décision de démissionner à la suite d’erreurs de jugement témoigne de sa moralité et de son attachement à l’intérêt national, même s’il n’a pas été impliqué dans des actes répréhensibles», s’est contenté d’indiquer le chef de l’État.