De notre envoyé spécial à Tsaghkadzor, Antoine Lawson
Plus de 270 participants, membres de l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF), provenant de 40 pays, sont en conclave du 9 au 12 octobre à Tsaghkadzor, ville située à une soixantaine de kilomètres d’Erevan, la capitale arménienne, à l’occasion des 47èmes assises internationales de l’organisation corporatiste.
La présidente de la section UPF de l’Arménie et trésorière internationale de l’UPF, Zara Nazarian, qui a œuvré pour la réussite de cette réunion portant sur les « Médias et Migrations », a remercié les participants à ces assises. Avant de rappeler qu’elles « coïncident avec le Sommet de la Francophonie », dont le thème retenu est « Vivre ensemble ».
Ouvertes depuis mardi 9 octobre, les assises de l’UPF se tiennent dans un contexte marqué par un « un vent de renouveau », a-t-elle indiqué. En effet, explique Zara Nazarian, « elles ont lieu dans un pays qui vient de vivre une étape cruciale de son histoire ; une véritable révolution communément appelée « la Révolution de velours ». Ce qui veut dire que l’Arménie a tourné la page de près de trente années d’un système politique devenu obsolète et, de ce fait, freinant le développement du pays. Le peuple arménien a eu le courage et l’intelligence d’effectuer ce changement de manière pacifique (…) ».
Selon le journaliste sénégalais Madiambal Diagne, reconduit mercredi à la tête du Bureau de l’organisation corporatiste, beaucoup d’efforts ont été consentis pour se rendre au pied du Mont Ararat (emblème de l’Arménie, située à l’est du pays). « Nous y avons travaillé durement. Nombreuses ont été les difficultés pour réunir les conditions d’une organisation selon les nouveaux standards d’accueil de qualité que s’impose l’UPF », a-t-il fait savoir.
Revenant sur le thème retenu pour la rencontre, M. Diagne considère qu’il faille nourrir la réflexion en regardant de plus près comment les médias approchent et traitent la migration. « Il s’avère important que les médias se saisissent de cette question d’autant que les hommes et femmes de médias sont, par la force des choses, des acteurs de premier plan dans le traitement des informations liées aux migrations mais aussi sont, dans de nombreuses régions du monde, confrontés à la nécessité de quitter leur pays pour assurer leur sécurité pour ne pas dire leur survie », a-t-il relevé.
Il faut noter que les Émirats Arabes Unis et le Gouvernement arménien, de même que l’Organisation internationale de la Francophonie (IOF) et l’Organisation des Nations-Unis pour la Science et la Culture (Unesco), ont rendu possible l’organisation de ces assises en terre arménienne.
Entre l’Orient et l’Occident
L’Arménie est un pays de trois millions d’habitants situé à 1 800 m au-dessus du niveau de la mer, dans le Caucase du Sud, entre l’Europe et l’Asie avec une superficie de 29 800 km². Il a ses frontières terrestres avec la Turquie à l’Ouest, la Géorgie au nord, l’Azerbaïdjan à l’est et l’Iran au sud.
Empire au cours des siècles, c’est le premier pays au monde à avoir officiellement adopté le Christianisme comme religion d’Etat (en 301). Il a beaucoup été dominé par différents Empires au cours des siècles (Hellénique, romain, byzantin, arabe, ottoman, russe).
En 1920, l’Arménie devient une République faisant partie de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). Elle accède à son indépendance le 21 septembre 1991, mais ne fait pas encore partie de l’Union Européenne.
Par ailleurs, le pays possède un riche patrimoine architectural et culturel, dont plusieurs sont classés Patrimoine mondial de l’Unesco : des églises des VIIe ou VIIIe s, des monastères du IXe ou Xe siècle et des khatchkars (croix sculptées). Sa capitale, Erevan, est l’une plus anciennes cités du monde et la plus grande ville du pays.