Les signaux sont encore au rouge pour le niveau d’endettement de la Mauritanie. Selon les dernières estimations du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, publiées en début de semaine, le taux d’endettement a frôlé les 97,51% du PIB cette année, contre 96.75% précédemment.
Une situation due essentiellement à la dépréciation chronique de l’ouguiya, la monnaie locale, sur le marché des changes mais également au recours excessif de l’emprunt extérieur pour les investissements publics.
Le « syndrome de l’endettement » remonte en 2014 où la Mauritanie faisait face à une baisse des cours des matières premières sur le marché mondial notamment le fer, représentant 1/3 du budget nationale. Ce choc exogène avait entrainé un déficit chronique du budget de l’ État sur la période allant de 2014 à 2017.
Le gouvernement a eu recours aux emprunts extérieurs pour financer son déficit budgétaire. Ce qui a rendu explosif le ratio dette/PIB ces dernières années.
Néanmoins, les autorités grâce à une bonne politique budgétaire adoptée en 2017 sur recommandation des institutions de Breton Woods, ont réussi à faire reculer le taux d’endettement général pour la première fois depuis plusieurs années.
À noter que le FMI a octroyé, l’année dernière, un montant de 162,8 millions de dollars, dont 23,4 millions immédiatement décaissés pour aider le pays à maitriser sa dette.