La Sierra Leone a annoncé avoir renoncé à un projet de construction d’un nouvel aéroport par des entreprises chinoises, financé via un prêt de 400 millions de dollars supporté par la Chine.
En effet, le projet proposé par l’ancien régime, très critiqué par les nouvelles autorités de Freetown pour son lourd impact sur la dette extérieure, sera paradoxalement remplacé par un autre, au coût plus élevé de 1,3 milliard de dollars.
Dans une lettre du ministre des Transports et de l’aviation, l’on indique qu’ «après un examen sérieux et une diligence raisonnable, le gouvernement estime qu’il n’est pas rentable de procéder à la construction d’un nouvel aéroport alors que celui qui existe est extrêmement sous-utilisé».
Pour en revenir aux faits, le contrat couvrait la construction non seulement d’un nouvel aéroport, mais également d’une nouvelle ville et d’une zone économique spéciale. Mais, à en croire le ministre de tutelle, « la Sierra Leone n’a pas besoin d’une telle infrastructure actuellement ».
L’autorité évoque également la lourde charge financière qu’elle implique alors qu’elle sera sous-exploitée. Cet argument est d’autant plus plausible pour l’administration du nouveau président Julius Maada Bio que le pays a du mal à se sortir de la crise économique qui le ronge. En attendant, Freetown préfère rénover son actuel aéroport.
Le nouvel aéroport était un projet phare de l’ancien président Ernest Bai Koroma. A la place de celui-ci, le nouveau président propose à l’Empire du milieu la construction d’un pont reliant la capitale Freetown à l’aéroport de Lungi (au Nord).
En craignant une dette de 400 millions, le président Bio veut en contracter une de 1,3 milliard de dollars. Un paradoxe justifié par le fait que le pont est un dispositif central dans les efforts du gouvernement pour améliorer les services à Lungi (au Nord du pays) .