L’Agence pour le développement et la promotion du projet Grand Inga (ADPI-RDC) a annoncé, mardi 16 octobre, avoir signé un accord de développement exclusif avec les consortiums China Inga III de la Chine et Pro Inga d’Espagne, au terme d’un appel d’offres lancé en 2010.
« En vertu de cet Accord, la République Démocratique du Congo entérine la constitution d’un consortium unique par les deux groupements, candidats à l’appel d’offres relatif au Projet Inga 3 et restés en lice », lit-on dans un communiqué de presse.
Par décision du 12 juin 2017, rappelle le document, l’Agence représentée par Bruno KAPANDJI KALALA, Chargé de Mission de Joseph KABILA, « avait invité les deux candidats à travailler sur une offre optimisée dans le cadre du regroupement de leurs consortiums, sur la base d’un projet réévalué de 4.800 MW à 11.000 MW ».
Selon l’accord, les deux groupements devront « financer des études d’exécution en réalisant des travaux d’actualisation des études disponibles pour tenir compte de la taille révisée du Projet, y compris les études environnementales et sociales tout comme les intentions d’achat d’électricité ». Puis soumettre à la RDC, « les contours définitifs du Projet de la centrale dont le coût est estimé à 14 milliards USD en vue de son approbation par l’État ».
Ambitions
Selon cet accord, les deux groupements devront prendre en compte, dans la réalisation des travaux, l’augmentation significative de la demande nationale, sous-régionale et continentale. L’on cite, également, « l’économie d’échelle que représente la construction des ouvrages de base pouvant par la suite soutenir l’augmentation graduelle de la capacité totale de Grand Inga offrant par la même occasion un des plus bas prix de l’électricité au monde ».
Par ailleurs, Kinshasa indique également la cohérence avec l’enjeu de l’accélération de l’électrification du continent tel que la Banque Africaine de Développement entre autres institutions, en a fait un axe prioritaire de son action. « L’opportunité d’offrir au marché africain, grâce au seul Projet Inga 3, une production additionnelle de 11.000 MW d’énergie propre, renouvelable et disponible toute l’année dans un délai ambitieux apporte un complément indispensable aux nombreux projets d’énergie renouvelable en cours de développement », commente-t-on.