Par Nassrallah Belkhayate, grand reporter
S’étendant sur une superficie de 53 789 km2, soit 7,6 % du territoire marocain, la région Souss Massa abrite deux préfectures, quatre provinces, 154 communes rurales et 21 municipalités. Sa population s’élève à 2 676 847 habitants. La région dispose de nombreuses richesses naturelles, notamment des terres fertiles, de vastes zones forestières (arganier, thuya, chêne, etc.), des réserves halieutiques, des sites touristiques attractifs et des gisements miniers (argent, manganèse, barytine, fer et or).
« Malgré un climat sec, lit on dans – la Conjoncture -, l’un des principaux secteurs économiques de la région est l’agriculture qui totalise une superficie utile de 616 500 hectares dont 30 % sont irriguées. Ces terres se situent essentiellement dans la plaine du Souss-Massa, où sont majoritairement cultivés les primeurs et les agrumes. La région dispose en outre d’un grand port de pêche ainsi que des petits ports dédiés à la pêche artisanale. Plusieurs industries de transformation des produits de la mer pour l’exportation s’y sont implantées. Grâce à ses paysages hors du commun et variés (plages, montagne…) et son patrimoine historique et culturel, la région Souss Massa attire des touristes du monde entier. Première région touristique à l’échelle nationale elle dispose d’une capacité de 35 500 lits soit 18 % du total national. »
La région Souss-Massa a réussi à drainer durant l ‘année 2017 près de 1,8 milliard d’Euros, soit une hausse de 491% par rapport à l ‘année précédente ; on assiste donc déjà au démarrage de 213 projets pour une création de 12.793 emplois. La région trace les lignes de son positionnement économique et programme plusieurs études point à point pour les secteurs clés.
En tête de locomotive, le secteur du tourisme, qui poursuit sa dynamique à un rythme croissant, et occupe la première place en termes d’investissements engagés, c’est ce qui ressort des données statistiques du Centre régional d’investissement (CRI) Souss Massa. D’abord la station balnéaire de Taghazout qui s’étale sur une superficie de 615 ha en front d’une bande côtière de 4,5 km de plages d’une beauté exceptionnelle. Avec une série de projet forts impressionnants.
Il s’agit de l’hôtel «Riu Tikida Argane Bay Taghazout», un complexe hôtelier 5* de 500 chambres pour plus de 912 millions de DH (90 millions d’euros ) visant à créer 357 emplois directs. Un autre hôtel 5* de 205 clés verra le jour sous l’enseigne «Hyatt Regency» porté par la Société Madaef SA pour 520 millions de DH avec à la clef 300 emplois directs. Toujours à Taghazout Bay, le projet de réalisation d’une Résidence immobilière de promotion touristique (RIPT), porté par la Société Sud Partners pour 400 millions de DH en générant 100 emplois directs.
La Société «Pickalbatros Morocco for Tourism and Investment» pour sa part a obtenu la réalisation d’un hôtel 5* d’une capacité de 400 chambres pour 665,5 millions de DH avec plus de 420 emplois directs en vue. Sept autres composantes sont au programme au niveau de la station : un hôtel Hilton, un hôtel Marriott, une académie de tennis, une académie de golf, un centre de l’arganier, un beach club et un parc à thèmes pour un investissement global de 964 millions de DH qui permettront la création de 545 emplois directs.
Par ailleurs, et en termes d’animation touristique, l’année 2017 a été également marquée par la validation d’un parc d’attractions au niveau de la zone d’Anza. Il est porté par la société «Agadir Delfin World» pour une enveloppe budgétaire de 7,5 millions de DH et une vingtaine d’emplois directs à terme.
Projet de la station de dessalement d’eau : Ce méga-chantier premier du genre en Afrique, est initié par le département de l’Agriculture à la demande des agriculteurs et de leurs associations. Le projet d’une enveloppe budgétaire de 4,4 milliards de DH, est un modèle de partenariat public privé et le fruit d’un processus de coopération entre le département de l’Agriculture et l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable pour mutualiser les moyens fonciers et infrastructures. Il vise à subvenir aux besoins en irrigation dans la zone de Chtouka et de l’eau potable du Grand Agadir. Prévue pour 2020, la mise en service de l’unité de dessalement offrira 275.000 m3/jour à raison d’un débit de 150.000 m3/jour pour couvrir les besoins en eau potable, et un débit de 125.000 m3/jour pour satisfaire les besoins en eau d’irrigation. Ses installations permettront à terme une capacité totale de 400.000 m3/jour.
Le Palais des Congrès : C’est un projet qui nécessitera un investissement global chiffré à plus d’1,4 MMDH et sera lancé en deux phases. La première concerne la réalisation du palais des congrès qui comportera un espace modulable pouvant accueillir plus de 2.000 personnes avec un auditorium de 500 places en plus du centre d’affaires aménagé en plateaux bureaux. Quant à la seconde phase, elle concerne la réalisation d’un mall de loisirs avec 7 salles de cinéma, un bowling et un Kids park en plus d’un business park et un hôtel 5 étoiles d’une capacité de 150 chambres, et 2 riads indépendants. La gestion de cet établissement (Mariott City Center) qui a déjà reçu le classement provisoire «5 étoiles» avec un positionnement orienté clientèle «affaires» sera assurée par le groupe hôtelier américain Marriott avec lequel l’investisseur avait déjà signé une convention. Cependant, l’ensemble des composantes nécessiteront 48 mois pour leur réalisation. À terme, le projet permettra la création d’environ 700 emplois directs permanents et 2.000 indirects
Le méga projet industriel du Souss-Massa : Il porte lui l’ambition de créer 24.000 nouveaux emplois à terme, en partenariat avec les fédérations professionnelles et des investisseurs privés. Et au niveau de la production agro-industrielle, le Souss-Massa deviendra une véritable plateforme de transformation de produits agricoles destinés au marché local et à l ‘export essentiellement au continent africain.
Ecosystèmes : Par ailleurs c‘est 500 millions d’Euros d’investissement que l’infrastructure du secteur de la construction navale engagera au niveau national et le secteur de la chimie connaîtra, quant à lui, un suivi personnalisé, pour un développement des filières de la chimie organique et de la chimie verte. Avec de nouveaux écosystèmes qui seront développés dans les secteurs émergents tels que leviers d’accélération industrielle, la sous-traitance automobile, l’offshoring, le cuir, les matériaux de construction et la plasturgie.
Une telle ambition régionale dopée par une force financière adéquate suppose la mise en place de cinq leviers indispensables :
Une Zone Franche Industrielle d’ une superficie de 300 hectares, dont 50 pour la première tranche sera aménagé dans la commune D’rarga (Préfecture d’Agadir Ida-Outanane) et sera baptisée «zone franche d’exportation de Souss-Massa» en regroupant 11 secteurs : agro-alimentaire, chimie-parachimie, automobile, aéronautique, énergies renouvelables, textile-cuir, matériaux de construction, plasturgie, industrie navale, IMME et les services afférents à ces activités.
OFPPT : Un engagement de l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT) pour une formation de qualité des ressources humaines.
Technopark : c’est le fruit d’un partenariat avec la région d’Agadir, la chambre de commerce et d’industrie de Souss Massa et le Technopark. Le projet nécessitera 30 millions de dirhams, dont la moitié est financée par le conseil régional Souss-Massa sur la période 2018-2019 pour la participation à la construction et l’aménagement du bâtiment. La région et la chambre de commerce vont mettre à la disposition un bâtiment qui est en cours de construction, et la société de gestion des Technopark s’occupera de l’exploitation. Le bâtiment répond à certains prérequis en terme d’architecture d’intérieur et de découpage des lieux. C’est une première d’avoir un bâtiment Technopark pensé à la base pour abriter des start-ups technologiques. La capacité à Agadir sera de 80 entreprises présentes sur site. Il est prévu de mettre à disposition les mêmes services que ceux qui existent sur Casablanca, Rabat et Tanger. Mais aussi de mettre la technologie au service du développement de certaines spécificités de la région tels que le tourisme, l’aquaculture ou encore les produits du terroir. Ce futur hub entrepreneurial, doté d’une superficie de 10.000 m², sera situé au quartier Tilila, Bab El Madina est géré par la société de gestion MITC( Morocco Information Technology Company) à capitaux mixtes qui gère l’ensemble des sites. La CDG est impliquée à hauteur de 18%, l’État a 33%. Le reste, ce sont des banques privées marocaines. Ce bâtiment sera destiné aux PME et aux start-up du secteur des TIC et mettra à leur disposition des locaux prêts à l’emploi avec des services d’accompagnement. “Pour le premier axe de régionalisation, au courant de l’année 2019, nous comptons l’ouverture d’un quatrième Technopark à Agadir destiné à soutenir la dynamique d’entrepreneuriat et de l’innovation dans la région du Sud conformément au plan d’accélération industrielle 2014-2020 dans la région Souss-Massa”, indique Lamiae Benmakhlouf, directrice générale de la MITC dans un communiqué.
La Cité de l’innovation : Elle permettra de doter la région d’une infrastructure d’accueil technologique, facilitant l’accompagnement des jeunes porteurs de projets innovants. La Cité en projet permettra ainsi de doter la région d’une infrastructure d’accueil technologique, facilitant l’accompagnement des jeunes porteurs de projets innovants. La plateforme sera aménagée au sein de l’Université Ibn Zohr d’Agadir. Elle couvrira une superficie de 4.900 m² et abritera entre autres un centre créatif, un espace coworking, des bureaux pour les startups, un espace libre BtoB et des bureaux pour les PME, clusters et chercheurs. Le projet nécessitera 45 millions de dirhams d’investissement qui ira à l’aménagement et à l’équipement de la Cité. Celle-ci constituera une structure de veille, de prévention et de recherche de solutions innovantes aux problématiques liées aux Objectifs du développement durable et l’avancée technologique. Une fois sur les rails, le projet entend favoriser le partage et transfert de connaissances Nord-Sud, Sud-Sud, en abritant un hub africain de R&D et positionner la région par rapport à l’ambition du Maroc vers l’Afrique. Il s’agit également de favoriser la coopération décentralisée et la diplomatie scientifique et accompagner la création d’entreprises innovantes à travers l’incubation et la valorisation de la recherche. La Cité est le fruit de l’engagement conjoint de l’Université Ibn Zohr et de la région Souss-Massa en partenariat avec les ministères de l’Éducation nationale, de l’Industrie et la wilaya de la région.
L’affectation de 50 millions d’Euros des Fonds de Développement Industriel et Agricole aux projets industriels de la Région ; le secteur privé de la Région Souss-Massa compte investir à son niveau 50 millions d’Euros dans ces projets industriels. Grâce à cette implication nouvelle de toutes les parties prenantes, les projets industriels qui seront développés dans la région Souss-Massa, pourront être réalisés par les opérateurs avec un apport limité à 20% du montant de ces projets. En effet, 20 autres % seront portés par des investisseurs privés de la région, 20% supplémentaires proviendront de subventions des Fonds de Développement Industriel et de l’Agriculture. Et les 40% restants seront financés, à des conditions avantageuses, par le secteur bancaire.
C’est ainsi que le 28 janvier 2018, à Agadir, le Roi Mohammed VI avait présidé, la cérémonie de présentation de la déclinaison régionale du Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020 dans la région de Souss-Massa et de signature de huit conventions et d’un protocole permettant, une grande première au royaume, la mise en œuvre du Plan d’accélération industrielle au niveau de cette région ainsi que la concrétisation de 11 investissements industriels dans cette même région. C’est le coup d’envoi royal.
Ci-après les conventions et protocole signé :
1-Convention pour la déclinaison au niveau de la région de Souss-Massa des écosystèmes automobile, cuir, naval, Chimie, Plasturgie, matériaux de construction et offshoring.
2-Convention pour l’accompagnement des besoins en formation des ressources humaines de la stratégie de développement industriel de la région de Souss-Massa à horizon 2020.
3-Convention pour la mise en place d’une Cité de l’Innovation dans la région Souss-Massa.
4-Convention pour l’aménagement, le développement, la promotion, la commercialisation et la gestion de la zone franche Souss-Massa.
5-Convention pour la déclinaison de la stratégie de développement des industries agroalimentaires au niveau de la région de Souss-Massa.
6-Convention pour le financement du Programme de développement des Industries Agroalimentaires.
7-Convention pour la mise en place d’un Technopark dans la Région Souss-Massa.
8-Convention pour l’accompagnement à la mise en place d’un Fonds Privé pour le développement de l’investissement dans la région Souss-Massa.
9-Protocole pour la réalisation de 11 investissements industriels concernant quatre secteurs d’activité économique : les matériaux de construction, la plasturgie, l’industrie du papier et carton ainsi que l’Offshoring.
Le premier écosystème, « Matériaux de construction », concerne trois filières. La filière du « préfabriqué » qui consiste en la création d’unités de fabrication de produits en béton précontraint et de produits préfabriqués en béton, confiée à « Sadet », « Vetcam », « Daoud Building » et « Sicmaco ». Le « Ciment et Valorisation des déchets » est une filière qui porte sur la mise en place d’une plateforme de valorisation énergétique des déchets ménagers par l’installation d’une usine de production des RDF (combustible de substitution du Fuel), confiée à Ciment du Maroc et Lafarge Holcim. Il s’agit aussi de la filière « Briqueterie », dont le projet de création d’une unité de fabrication des briques en terre cuite est porté par « Briqueterie d’Atlantique ».
Le deuxième écosystème est relatif à la plasturgie, qui englobe les filières de l’emballage et de la plasticulture. La filière de l’Emballage est concernée par la mise en place, par « SGIPS », d’une unité de fabrication des barquettes et caisses agricoles, alors que celle de la plasticulture comprend la création d’unités de fabrication de tubes d’irrigation pour agriculture (Amal Bandes Plastiques) et de fabrication de tubes d’irrigation et des films de paillage Signataire (Fellah Manufacturing).
Le troisième écosystème « Industrie de papier et carton », ayant pour objet la mise en place d’un centre de ramassage de papiers et cartons recyclables et extension de l’unité de carton ondulé d’Agadir, est porté par « GHARB Papier et Carton (GPC) ».
S’agissant de l’écosystème « Offshoring », qui concerne la filière CRM (Customer Relationship Management ), il consiste en la création d’un nouveau centre de relation clientèle confiée à « Webhelp Agadir » dont le directeur général est Philippe Broutin, qui a déjà rempli une partie de l’engagement grâce à un investissement de 25 millions de dirhams en créant 300 emplois sur les 950 prévus entre 2017 et 2020.
Au final, à travers ce vaste projet industriel du Souss-Massa lancé le 28 janvier 2018 dans la ville d’Agadir, le Souverain marocain a mis en œuvre le Plan d’accélération industrielle correspondant au développement territorial équilibré, inclusif et dédié aux spécificités de la région. La finalité est donc de dynamiser cette région au titre d’ un pôle économique qui soit en mesure de créer l’emploi à partir des potentiels, des richesses et des atouts productifs de l ‘économie locale à la faveur d’une croissance intégrée, inclusive et soutenue dans l ‘ensemble du territoire dans sa globalité. L’exemplarité de la réussite de ce futur miracle économique de Souss Massa servira alors de feuille de route pour les autres régions du Maroc et par extension de l’Afrique.
Emergence de grands chantiers
Le port d’Agadir : Fort de ses 3.000.000 de tonnes de marchandises, 75.000 passagers, 140.000 tonnes de poissons et 45.000 conteneurs par an, le Port d’Agadir participe solidement au développement économique National du Maroc. Le trafic annuel devrait passer, à l’horizon 2030, à 16 millions de tonnes. l’Agence Nationale des Ports (ANP) prévoit une enveloppe de 2.8 milliards de dirhams pour l’agrandissement de l’infrastructure portuaire. Il est attendu, dans ce sens, de se pencher une fois de plus sur une capacité de réception des marchandises qui répond aux attentes des gros investisseurs mondiaux et sur la connectivité du port avec le réseau routier national avec des routes directes pour assurer un timing idéal pour la livraison des matières.
Le projet de station de transfert d’énergie par pompage (Step) d’Abdelmoumen : Il nécessitera un investissement de 3,8 MMDH et consiste à stocker l’énergie sous forme hydraulique et permettra de produire 350 MW. Situé à 70 Km d’Agadir, ce projet sera réalisé sur une superficie de six hectares dans la commune de Bigoudine, relevant de la province de Taroudant. Il s’inscrit dans le cadre du plan de développement et d’intégration des énergies renouvelables au Maroc. D’une durée de 48 mois, le chantier a démarré en avril de cette année et mobilise 200 emplois directes et indirectes.
Le Plan Halieutis : Il se focalise quant à lui dans sa vision de promotion du secteur sur trois composantes : durabilité, performance et compétitivité. Des axes déclinés en 16 projets. Parmi les projets attendus au niveau de la région, je cite le projet de réalisation des zones d’aquaculture soit vingt-trois projets aquacoles qui seront lancés dans la région de Souss-Massa, pour un investissement de 400 millions de dirhams visant 620 emplois directs.
L’ Agropole Souss Massa : Elle s’étale sur une superficie de 55 ha, à réaliser en 3 phases. La première tranche totalise 22 ha cessibles. L’investissement a atteint 260 millions de DH, dont 120 millions de DH pour le hors site. 10.000 emplois, dont 6500 directs seront créés. La Région est considérée comme la 1ère région primeuriste et agrumicole du pays avec un PIB régional de 17,3% /national de 9%, et un total 451 165 ha de terres cultivées dont 106 664 ha équipés en système d’irrigation goutte à goutte. La valorisation des produits agricoles régionaux prendra une autre dimension avec l’Agropole d’Agadir. Une plateforme régionalede 75 ha de référence pour la transformation, la commercialisation et la distribution des produits agricoles d’une zone d’activité à vocation agro-industrielle, une zone logistique et de services, des plateformes commerciales et de distribution, mais aussi un centre d’accueil pour les services aux entreprises et aux personnes doté d’un «Qualipôle», laboratoire de centre de recherche et de contrôle et un centre de formation.
Artisanat : Un projet est en cours pour créer un label spécifique pour les produits d’artisanatde la région du Souss-Massa en vue de promouvoir la qualité de ces produits par la reconnaissance des spécificités de leurs origines géographiques. La labellisation permettra ainsi aux artisans de la région d’améliorer la qualité de leurs produits, facilitera leur commercialisation sur le marché et valorisera l’héritage authentique traditionnel de la région.
Action rurale : Une enveloppe de 45,7 MDH a été allouée à l’AREP (Agence régionale d’exécution des projets ) au titre de cet exercice, pour la réalisation et l’équipement des hôpitaux et centres de soin en plus de la construction de classes d’enseignement primaire et des parcours dans le milieu rural. S’agissant de l’état d’avancement des projets, lancés au titre de l’année 2017, dans le cadre du programme de réduction des disparités spatiales et territoriales, il oscille entre 60 et 100%.
Aérien : La région Souss Massa accorde une subvention de 24 Milllions de dhs à Air Arabya pour ouvrir 3 nouvelles lignes Rabat, Fés et Tanger et reste en attente d’une convention àsigner avec la RAM pour de meilleurs prix sur la ligne aérienne de Casablanca Agadir.L’augmentation de la fréquentation est donc intimement liée au prix. On s’attend donc à de meilleurs scores sur la ligne Casablanca-Agadir dont le voyage aller simple sera facturé 550 DH, alors qu’il pouvait atteindre 1000 DH pendant la haute saison.
Patrimoine culturel : la Région de Souss-Massa-Draa se veut une mosaïque riche du patrimoine culturel, pointant du doigt certains dangers qui menacent cette richesse notamment le déficit juridique en la matière, les effets de la mondialisation galopante, ou encore certains agissements de l’homme. La préservation et la valorisation de ce patrimoine passent nécessairement par sa connaissance approfondie et sa maîtrise, sur la voie de l’élaboration de visions claires pour qu’il puisse être au service du développement durable.
Route Agadir – Dakhla : 8,5 milliards de dirhams pour une voie express de 1055 km de la route Tiznit-Laayoune-Dakhla. Ce grand projet structurant qui aura des retombées positives sur les différents aspects de la vie économique et sociale, revêt aussi une dimension sentimentale profonde car en reliant ainsi le nord et le sud du Maroc, il donne une idée sur la force à la fois économique et patriotique des liens entre les différentes régions du Royaume.
Projet du «Kitea Géant» : Ce projet validé durant l’année écoulée et porté par la Société «K Foncière» SARL sera situé à proximité du Grand Stade. Il s’étalera sur une superficie globale de 55.000 m2, et nécessitera une enveloppe budgétaire de 140 millions de DH. Au total, la nouvelle structure permettra la création de 350 emplois permanents et 180 provisoires.
Tourisme de santé : un centre de cardiologie de la société «Moroccan Heart Care» pour une enveloppe de 40 millions de DH; une clinique spécialisée en chirurgie reconstructive, grands brûlés et esthétique portée par la Société SA2 sur une superficie de 9.986 m2, avec une capacité de 24 chambres et 6 suites estimé à 38 millions de DH. Une clinique spécialisée en radiothérapie et chirurgie plastique sous la dénomination de «Clinique des Roses» est aussi prévue. Sa capacité est de 60 lits pour un montant de 60 millions de DH. Et enfin une académie de formation dans les métiers de la santé à réaliser sur une superficie de 4.23 m2 portée par la Société «Agadir Health Center», pour un investissement de 41,5 millions de DH et permettant la création de 40 emplois directs.
Il est clair que les potentialités économiques et opportunités d’investissements de Souss-Massa ne sont plus à démontrer. La région s’est dotée d’un Plan de développement régional (PDR) 2022 dont l’enveloppe budgétaire est de 24,5 milliards de DH et demeure sans conteste l’une des régions les plus performantes et les plus prometteuses du royaume, grâce à sa contribution à hauteur de 7,7% de la richesse nationale, de 44% des exportations de fruits et légumes et de 50% de la production halieutique nationale. Le Plan d’accélération industrielle version Souss Massa présente, comme on le constate, des prémices qui nous amènent à penser que le miracle économique régional est dorénavant à portée de main.
Nasrallah Belkhayate