Quelques émissaires de l’Union du fleuve Mano, une organisation régionale ouest-africaine, ont conclu jeudi 18 octobre, après plusieurs jours de discussions à Conakry, un protocole d’accord avec le ministère guinéen des transports pour l’établissement d’une compagnie aérienne des pays membres à des fins de coopération et d’intégration.
Il s’agit, en effet, d’un vieux projet relancé en avril 2013 par le sommet des Chefs d’État de l’Union du Fleuve Mano, qui « vise à créer une compagnie aérienne pour la Guinée, la Sierra-Leone et le Libéria, pour assurer les liaisons entre eux et assurer aussi leurs liaisons domestiques », selon les services du ministère des Transports de Guinée. Il est perçu comme une opportunité pour ces pays dans leur marche vers l’intégration.
« Nous allons faire en sorte que cette fois-ci, la relance aboutisse à la mise en place effective de ce projet », a rassuré le ministre Aboubacar Sylla des transports. Et de continuer : « les engagements qui ont été pris de part et d’autre, au niveau des États, de l’Union du Fleuve Mano et des partenaires techniques et financiers nous rassurent quant à la possibilité à court ou à moyen terme, de voir enfin cet outil d’intégration sous-régionale effectivement opérationnel de manière à ce que nos quatre États [la Côte d’ivoire aussi est membre de l’organisation, NDLR] puissent être reliés par des lignes aériennes qui permettent une meilleure mobilité des personnes, une meilleure circulation des biens ».
À la tête de la délégation de l’organisation régionale pour les travaux de Conakry, la Libérienne Médina Wesseh, secrétaire générale de l’Union du Fleuve Mano s’est félicitée globalement de l’engagement de la Guinée à impulser le projet, et se montre elle aussi confiante quant à son aboutissement. Conakry, pour sa part, ne cache pas son souhait à devenir le hub de la future compagnie dénommée « Air Mano », et à accueillir son siège.