Quid du programme «Compact With Africa»appelé pompeusement Plan Marshall Allemand pour l’Afrique? La copie est certainement à revoir au vu de la monstrueuse enveloppe de 60 milliards de dollars que la Chinea proposé à ses partenaires africains il y a environ deux mois. La réplique allemande, sous forme de 1 milliard d’euros, destiné à accompagner le financement des PME en Afrique, ne pèse pas lourd sur le papier.
Rappelons le contexte. C’est en marge du sommet «G20 Compact with Africa», tenu, mardi 30 octobre à Berlin, que le pays de Goethe a pris l’engagement de booster son volume d’investissements vers le continent. Pas plus que l’initiative chinoise, ce programme vise essentiellement à inciter les entreprises allemandes et internationales à investir en Afrique.
L’autre objectif serait de soutenir les PME africains afin qu’elles puissent contribuer fortement à la croissance économique de leurs pays. L’an dernier, les investissements directs étrangers de la première puissance de la zone euro envers l’Afrique se sont élevés entre 60 à 70 milliards de dollars. Pendant ce temps, la Chine franchissait allègrement la barre des 400 milliards de dollars.
Un investissement relativement faible qui pousse le géant économique (4e puissance mondiale) à adopter une nouvelle approche. Pour le moment, le programme Compact Africa ne concerne que 11 pays africains ( Bénin, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Ghana, Guinée, Rwanda, Sénégal, Togo et Tunisie) là où la Chine embrasse tout le continent, du Nord au Sud. Mais, aussi bien avec Berlin qu’avec Pékin, la logique semble être la même: acheter les matières premières et conquérir les marchés africains. Comme il y a 60 ans lors de la guerre froide, c’est une Afrique riche et passive qui se retrouve au centre des enjeux de la guerre commerciale entre l’Est et l’Ouest.
Un commentaire
« Comme il y a 60 ans lors de la guerre froide, c’est une Afrique riche et passive qui se retrouve au centre des enjeux de la guerre commerciale entre l’Est et l’Ouest. »
Vous avez tout dit.