L’Institution de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) a salué l’approbation du Programme de financement contre les risques de catastrophe en Afrique (ADRF) (Africa Disaster Risks Financing Programme en anglais) par la Banque africaine de développement (BAD).
Les discussions visant à établir le Programme ADRiFi en tant que mécanisme destiné à renforcer la résilience et la réponse aux chocs climatiques et aux risques de catastrophes naturelles dans les pays membres régionaux ont été officialisées en mars 2017.
Depuis lors, la Banque africaine de développement et l’Institution de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques ont commencé à orchestrer, dans le cadre de l’accord de collaboration technique signé, des activités visant à améliorer l’infrastructure et la politique de gestion des risques en Afrique, ainsi qu’à aider les pays à renforcer leur résilience face aux chocs climatiques.
Lors des réunions annuelles de la Banque africaine de développement en 2018 à Busan, en Corée du Sud, une session extraordinaire consacrée au « financement contre les changements climatiques et les risques de catastrophes » a donné un nouvel élan à la réalisation des objectifs fixés.
Le programme ADRiFi constitue une réponse en temps opportun à une demande de soutien au financement des primes en provenance de plusieurs PMR afin de combler le manque de ressources qui entrave la participation nécessaire au groupe de pays membres assurés par l’ARC.
« C’est l’un de ces moments où l’on se sent très fier d’être africain », a déclaré Mohammed Beavogui, directeur général de l’ARC, en réaction à l’annonce de la BAD. « Le dévouement et l’engagement du président Adesina et de son équipe à la réalisation de cette initiative est un modèle à suivre par les autres partenaires régionaux et multilatéraux. Ceci est essentiel pour nous pour réaliser la sécurité alimentaire sur le continent en veillant à ce que les populations vulnérables de l’Afrique soient assurées contre les impacts souvent accablants des catastrophes naturelles induites par le climat », a-t-il poursuivi.
Saluant la ténacité et le travail acharné des équipes de la BAD et de l’ARC impliquées dans la mise en place du programme ADRF, la présidente du Conseil d’administration, le Dr Ngozi Okonjo-Iweala, a partagé son enthousiasme en reconnaissant que « le paysage du financement de la lutte contre les risques de catastrophes en Afrique a reçu un coup de pouce décisif … Il est temps d’agir rapidement pour étendre notre couverture d’assurance contre les risques de catastrophes à davantage de pays membres qui, jusqu’à présent, ne pouvaient pas rejoindre le groupe de pays membres assurés par l’ARC en raison de contraintes financières ».
Dolika Banda, directrice exécutive de la Société d’assurance de l’Institution de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC Ltd), a également fait part de sa reconnaissance pour l’énorme engagement des deux institutions qui s’est concrétisé par la réalisation d’une initiative novatrice. « Nous savons maintenant que les partenariats collaboratifs fonctionnent lorsqu’il existe un niveau élevé de fidélité. L’ARC s’appuiera sur cette grande réussite pour établir des liens avec d’autres institutions afin de mettre à la disposition de l’Afrique une couverture d’assurance contre les risques de catastrophes plus inclusive », a-t-elle déclaré.
Le programme ADRiFi sera axé sur le renforcement des institutions nationales, l’élaboration de politiques, le profilage des risques et la planification d’urgence en cas de catastrophes pour les PMR participants.
Conformément à la structure convenue, il aidera les pays à élaborer des profils de risques climatiques, à renforcer leurs plans d’urgence et à transférer les risques grâce à des subventions aux primes pouvant atteindre 50% sur une période de cinq ans. À la cinquième année du programme, le pays paiera la totalité de sa prime.
Le programme ADRiFi est ouvert à l’adhésion de tous les pays membres régionaux de la BAD qui sont des États membres de l’ARC et des signataires du traité portant création de l’Institution de l’ARC.
À propos de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) :
L’ARC est composé de l’Institution de l’ARC et de la Société d’assurance de l’ARC (ARC Ltd). L’Institution de l’ARC a été créée en 2012 en tant qu’institution spécialisée de l’Union africaine pour aider les États membres à améliorer leurs capacités afin de mieux planifier, préparer et répondre aux catastrophes météorologiques. L’ARC Ltd est une société d’assurance mutuelle offrant des services de transfert de risques aux États membres à travers la mutualisation des risques et l’accès aux marchés de la réassurance ; Elle est la propriété des États membres ayant des contrats d’assurance en vigueur, ainsi que de la Banque allemande de développement (KfW) et du ministère britannique du développement international (DFID), en tant que contributeurs en capital.
Avec l’appui du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la Suède, de la Suisse, du Canada, de la France, de la Fondation Rockefeller et des États-Unis, l’ARC aide les États membres à réduire les risques de pertes et de dommages causés par les événements météorologiques extrêmes affectant les populations africaines en apportant, à travers une assurance souveraine des risques de catastrophe, des réponses ciblées aux catastrophes naturelles de manière plus opportune, économique, objective et transparente. L’ARC utilise désormais son expertise pour aider à lutter contre d’autres menaces majeures auxquelles le continent est confronté, dont les foyers et les flambées épidémiques.