Longue de 200 km, la première ligne à grande vitesse (LGV) d’Afrique, qui doit relier Tanger à Casablanca via Rabat, au Maroc, sera inaugurée le 15 novembre prochain, en présence du Roi Mohammed VI du Maroc et du président français Emmanuel Macron.
Avec le TGV, le trajet entre Tanger et Rabat tombe à 1h 20 minutes contre 3h40 minutes aujourd’hui . Le trajet total, de Tanger à Casablanca, durera 2h10 avec le nouveau TGV, contre 5 heures auparavant.
Lancé en 2007 en présence du roi du Maroc, Mohammed VI, et de Nicolas Sarkozy, le projet n’a réellement débuté qu’en 2011. Si la mise en service était initialement programmée en 2015, elle a été décalée après des retards dus à des procédures d’expropriations. Le projet a coûté 2 milliards d’euros dont 51% financé par l’Etat français à travers notamment l’Agence française de développement. Ce coût représente une enveloppe environ 15% plus élevée que l’estimation initiale de 1,8 milliard d’euros, calculée en 2007 lors du lancement du projet.
De nombreuses entreprises françaises ont participé à la construction de la première LGV du continent africain : Alstom pour les rames, le consortium Ansaldo-Ineo (signalisation et télécoms), Cegelec (sous-stations électriques) et le consortium Colas Rail-Egis Rail (voies et caténaires).
De son côté, la SNCF s’est occupée de l’assistance à maîtrise d’ouvrage avec l’Office National des Chemins de Fer marocains (ONCF), l’exploitant national du réseau ferré du pays. Le Maroc attend près de six millions de voyageurs par an d’ici trois ans.