Après l’Organisation interafricaine du café (OIAC) qui a élu domicile à Abidjan, c’est au tour du Conseil international consultatif du cajou (CICC). Dans son allocution d’ouverture du 3ème Salon des équipements et des technologies de transformation de l’anacarde (SIETTA), jeudi 8 novembre, Daniel Kablan Duncan (vice-président ivoirien) avait souhaité la signature dans un bref délai. C’est chose faite ce lundi 12 novembre. Les documents relatifs à l’Accord faisant de la capitale économique ivoirienne le siège du CICC ont été paraphés par Souleymane Diarrassouba (ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME de Côte d’Ivoire) et son homologue du Bénin, Ahissou Serge.
Le ministre du Commerce et de l’industrie béninois, président du CICC, a brièvement rappelé l’importance de la culture de l’anacarde dans l’économie de nombreux pays africains. Et Ahissou Serge de remercier les autorités ivoiriennes d’avoir accepté qu’Abidjan abrite le siège du CICC. Certes un privilège pour le premier pays producteur mondial. Mais aussi des exigences à satisfaire, au regard du statut diplomatique de l’organisation.
Souleymane Diarrassouba rassure : « L’État de Côte d’Ivoire respectera ses engagements vis-à-vis du CICC, en faisant en sorte que son opérationnalisation se passe dans de bonnes conditions ». Le ministre ivoirien voit dans la désignation d’Abidjan pour accueillir le siège de l’organisation comme une marque de confiance des pays membres à la Côte d’Ivoire.
L’idée de création du CICC a germé en novembre 2014, au cours de la première édition du SIETTA. Deux ans après, l’acte de naissance est signé par 9 pays. « Le 18 novembre 2016, 5 États ont signé la Convention. Plus tard, 4 autres pays ont rejoint l’organisation. Aujourd’hui, 9 États composent le Conseil international consultatif du cajou », a indiqué le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, Adama Coulibaly.
Le premier Conseil des ministres du CICC a eu lieu le 29 septembre 2017, à Abidjan. Le 30 août 2018, la ville de Cotonou, au Bénin, a accueilli la deuxième réunion. « Au cours de cette rencontre, il a été demandé au président du CICC d’accélérer la signature de l’Accord de siège », a situé le patron de la filière ivoirienne de l’or gris.
Le CICC est un cadre de coopération entre pays africains producteurs de noix de cajou. Ils veulent que leur union soit un atout pour peser sur le marché mondial de cette spéculation.
OSSÈNE OUATTARA