Quelques 200 participants, venus d’Afrique et d’Europe, regroupant des experts, juristes, autorités de régulation des marchés, banquiers, financiers, entrepreneurs, chefs d’entreprises …. , se sont réunis , jeudi 15 novembre à Dakar, pour échanger sur les pratiques , enjeux et défis du crowfunding et de la finance participative (FP) en Afrique.
Ce forum organisé par l’association Financement Participatif Afrique & Méditerranée (FPAM) de concert avec Jokkolabs, l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a pour thème principal : «l’innovation financière au service du développement».
Le forum a abordé les enjeux et défis du crowdfunding en Afrique. Il s’agit selon les différents intervenants de solutions de financement innovantes, notamment pour les PME et startups.
Lors de cette première journée, les parties prenantes ont discuté des enjeux et opportunités de la Finance participative. L’accent a été mis sur le cadre réglementaire juridique (législation) , sur le mode alternatif aux financements classiques bancaires et son expansion en Afrique.
Évoquant la législation du crowdfunding en Afrique , Thameur Hemdane, fondateur d’Afrikwity & Cofundy et co-président du réseau FPAM, par ailleurs modérateur du panel, a indiqué qu’elle est nécessaire pour une bonne évolution de la finance participative.
Pour les panélistes, l’Afrique en plein « boom digital» pourra jouir pleinement de la finance participative dans un contexte d’ère numérique. Selon les statistiques avancées, la digitalisation en Afrique et au Moyen-Orient permettra d’inclure 400 millions de personnes dans le système financier d’ici 2025. Ce qui engendrera 758 milliards de dollars de nouveaux dépôts et 448 milliards de dollars de nouveaux crédits octroyés pour les PME et les individus.
Cet élan aura pour effet de réduire les dépenses publiques et l’évasion fiscale de 20 milliards de dollars par an.
Revenant sur le Mobile Money, les startups et les fine Tech, Jean louis Traoré, président du cabinet Urgence Consulting, a expliqué que ces innovations permettront de lever plus de fonds en Afrique.
Les dernières estimations montrent que les volumes mobilisés (don, prêt et investissements) dans le monde pourraient avoisiner 1000 milliards de dollars, soit environ 7,5 fois les fonds alloués à l’aide publique au développement.
L’Afrique qui est en quête perpétuelle de financements et de solutions innovantes devra saisir cette nouvelle opportunité.