La dette des pays émergents a augmenté de 1.000 milliards de dollars au deuxième trimestre pour atteindre 71.000 milliards, et la Chine a représenté à elle seule plus de 80% de cette augmentation, montre mercredi une étude de l’Institute of International Finance (IIF).
Moteur de cette accélération, la Chine a vu sa dette totale dépasser 300% de son PIB, dopé par l’appétit des investisseurs mondiaux sur les obligations de la première économie mondiale.
Les économies émergentes devront en outre faire face à des échéances de dettes record au cours des deux ans à venir, pour un montant global de plus de 4.000 milliards de dollars d’obligations et de prêts syndiqués d’ici la fin 2020, dont un tiers environ libellés en devises étrangères, précise l’étude de l’IIF.
Au Chili, en Colombie, en Egypte et au Nigeria, près de 75% des échéances à venir d’ici deux ans sont libellées en dollars.
Le paysage est évidemment différent pour les marchés matures: le niveau global d’endettement y a diminué de 1.500 milliards de dollars à 247.000 milliards au deuxième trimestre selon les données de l’IIF, grâce principalement au reflux des dettes des Etats et du secteur financier des pays développés.
« Dans un contexte de croissance mondiale forte et d’augmentation de l’inflation sur les marchés émergents et certains marchés matures, cette baisse a ramené le ratio dette/PIB global à 317% au deuxième trimestre, poursuit l’étude.