Grâce à ses industries extractives, le Gabon, deuxième producteur mondial de manganèse a le vent en poupe en profitant d’une hausse des cours mondiaux. En effet, le taux de croissance de la production de manganèse et de ses agglomérés a atteint 44,8% en 2017 par rapport à l’année 2016.
En 2017, le Gabon a produit 4,94 millions de tonnes de minerai de manganèse et le pays abrite 25M des réserves mondiales prouvées.
La Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe français Eramet et dont l’Etat gabonais est actionnaire, a produit 4,94 millions de tonnes de manganèse en 2017 contre 3,5 millions de tonnes en moyenne au cours des années précédentes, pour le seul gisement localisé à Moanda, dans le Sud-Est du pays.
Rappelons que deux entreprises sont venues renforcer l’écosystème du secteur au début des années 2010 se partageant ainsi le reste de la production réalisée à partir des gisements de Franceville (Sud-Est) et de Ndjolé (Centre). Il s’agit de la société indienne Nouvelle Gabon Mining et la compagnie chinoise Compagnie industrielle et commerciale des Mines de Huazhou (CICMHZ).
Selon un rapport de Doing Business in Africa, en 2009, le pays est passé de la quatrième à la deuxième place du classement mondial des producteurs de manganèse à haute teneur, remplissant l’un des objectifs du programme « Gabon Industriel » porté par le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE).
La Comilog a investi près de 152 milliards de F CFA pour ériger le Complexe métallurgique de Moanda. Un nouveau plan stratégique à l’horizon 2010 vise à porter la production de manganèse à 5 millions de tonnes par an, environ. Pour mener à bien ce programme, le Gabon compte sur le plateau d’Okouma dont les réserves prouvées devraient permettre d’assurer une production pendant une trentaine d’années.