L’ancien président angolais, José Eduardo dos Santos, a répondu mercredi 21 novembre aux accusations de son successeur João Lourenço. Ce dernier l’avait notamment accusé d’avoir vidé « les coffres de l’Etat ».
« Je n’ai pas laissé les caisses de l’Etat vides », s’est défendu celui qui a dirigé l’Angola 38 années durant. « En septembre 2017, lors du passage de témoin, j’ai laissé environ 15 milliards de dollars à la Banque nationale d’Angola », a-t-il ajouté en conférence de presse.
« Le budget général de l’Etat est adopté par l’assemblée nationale, et tous les revenus et dépenses de l’Etat doivent y être obligatoirement inscrits. Le budget 2017 avait un déficit de 6% », a-t-il poursuivi.
En rappel, João Lourenço avait indiqué, dans le journal portugais Expresso paru le week-end dernier, qu’il a « trouvé les coffres de l’Etat vides » lorsqu’il prenait fonction.
Il faut noter qu’à peine arrivé au pouvoir, M. Lourenço, également membre du parti présidentiel (Mouvement populaire de libération de l’Angola, MPLA), s’est lancé dans une purge ayant emporté les proches de l’ancien président, y compris Isabel dos Santos qui a dirigé la compagnie publique pétrolière, Sonangol, et son demi-frère Jose Filomeno du fonds d’investissement souverain du pays. Ce dernier, inculpé de corruption, est placé en détention par la justice.