Le ministre togolais de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, est candidat aux élections législatives du 20 décembre prochain.
Selon les listes définitives validées par la Cour constitutionnelle, l’ancien banquier est tête de liste dans la circonscription électorale de la Binah, dans la région de la Kara (au nord) considérée comme fief du parti présidentiel, l’Union pour la République dont il est candidat.
Chantre d’une « transparence dans la gestion des finances publiques », Sani Yaya est l’artisan de l’assainissement des finances publiques ayant déjà porté des résultats positifs en termes de déficit public, de maîtrise des principaux équilibres budgétaires, de stabilité du cadre macroéconomique et de soutenabilité de la dette publique (72% du PIB en septembre 2018, projetée à 67,5% à fin 2019 et à 52,8% en 2021).
Fort discret dans l’entourage du président Faure Gnassingbé, Sani Yaya, technocrate, se réserve bien souvent d’intervenir dans le débat politique. Ses quelques rares interventions dans la presse se limitent aux questions de son département, même s’il faut commenter, par moment, les répercussions de la crise socio-politique sur les finances du pays.
Nommé le 1er août 2016 en remplacement d’Adji Otèth Ayassor, le ministre Yaya, ancien directeur de l’audit d’Ecobank Transnational Incorporated et ancien directeur général de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI) serait-il dans les derniers instants de ses fonctions actuelles – un nouveau gouvernement sera formé au lendemain des législatives – ? Ou le poste de député sera-t-il « acquis » au cas où ?