Les autorités togolaises et béninoises ont conjointement annoncé, mardi 27 novembre, un plan d’apurement progressif de la dette de la Communauté électrique du Bénin (CEB) basée dans la capitale togolaise.
En visite officielle à Lomé, le président béninois Patrice Talon a tenu une séance de travail avec son homologue togolais Faure Gnassingbé sur l’évolution récente du secteur de l’énergie électrique dans leurs deux pays. Selon un communiqué de la présidence togolaise, les échanges ont notamment porté sur la sécurité de l’approvisionnement, l’autonomie énergétique pour accompagner les missions régaliennes des deux pays voisins et la consolidation d’un service public de l’électricité.
« S’agissant de la dette de la CEB à l’égard de ses fournisseurs d’énergie (TCN, VRA, GRIDCo et CIE), il sera procédé, en accord avec ces créanciers, aux paiements partiels et la mise en place d’un échéancier pour le solde avec la garantie des Etats au plus tard le 31 décembre 2018 », lit-on dans le communiqué.
Par ailleurs, les deux chefs d’Etat ont également décidé du changement de l’objet social de la compagnie à compter du 1er janvier 2019. Elle devient, ainsi, « gestionnaire de réseau de transport d’énergie avec pour activité connexe la poursuite de l’exploitation des moyens de production du barrage de Nangbéto et des deux turbines à gaz installées dans les deux pays ».
En conséquence chaque Etat assurera l’importation directe de ses besoins complémentaires en énergie, indique-t-on.
A noter que la compagnie est en proie à des problèmes de gestion ayant conduit les deux chefs Etats à décider, au cours des travaux, de mettre en place une administration provisoire pour une durée de six mois à compter du 1er janvier 2019. Elle sera chargée notamment d’engager la procédure de recrutement d’un gestionnaire délégué et de démarrer la restructuration de l’entreprise sous l’autorité du Haut Conseil inter étatique.