Par Nephthali Messanh Ledy, Envoyé spécial à Nairobi
C’est au Radisson Blu de Nairobi que les 14 lauréates du programme L’Oréal-Unesco For Women In Science en Afrique sub-saharienne ont démarré ce mardi au Kenya, les différentes activités inscrites au programme de cette 9ème édition.
Originaires de cinq pays d’Afrique sub-saharienne (Afrique du Sud, Ghana, Ile Maurice, Kenya et Nigéria), ces boursières bénéficient d’un programme de formation destiné à compléter leur parcours scientifique. Elles auront également une bourse de recherche comprise entre 5 000 euros et 10 000 euros lors d’une cérémonie qui a lieu jeudi 6 décembre.
Organisé par la Fondation L’Oréal, l’évènement vise à « signifier son engagement particulier auprès des femmes scientifiques africaines et son ambition de contribuer au développement de l’excellence scientifique au féminin en Afrique ».
« L’Afrique est un continent d’une richesse, d’une créativité et d’une diversité incroyable. D’ici à 2050, cette région du monde abritera 1,3 milliard de personnes supplémentaires, ce qui représente plus de la moitié de la croissance démographique globale. Pourtant, les habitants des 54 pays concernés doivent faire face à des défis importants, notamment le dérèglement climatique, la pauvreté, le manque d’accès à l’électricité et à l’eau potable ou encore la rareté des ressources », indique Alexandra Palt, la Vice-Présidente de la Fondation.
« La science et la technologie sont clés pour relever ces défis. Il est indispensable que les femmes et les hommes soient en mesure de contribuer pleinement et équitablement au développement de solutions issues de la science, en favorisant l’innovation et enrichissant la recherche au niveau local », ajoute-t-elle, avant de déplorer le déficit de « femmes scientifiques en Afrique pour conduire le changement approprié et nécessaire ».
En exemple, au Kenya, « sur une population de 48 millions d’habitants, 300 personnes obtiennent un doctorat chaque année, et seulement 75 d’entre elles sont des femmes, soit 26 % », déplore-t-elle.