Suite à la fermeture de ses locaux par la Direction générale des impôts (DGI) pour « non-paiement d’impôt », la direction d’Orange Niger annonce avoir formulé un recours devant lui « permettre de défendre ses intérêts en toute sérénité ».
« A la suite d’un redressement fiscal contestable d’un montant de plus de 22 milliards de F CFA, la Direction Générale des Impôts du Niger a ordonné, ce 29 novembre 2018, dans un très court délai après la notification du redressement, la ‘‘Fermeture des locaux à usage professionnel pour non-paiement d’impôt’’ d’Orange Niger », lit-on dans un communiqué de la filiale nigérienne de l’entreprise française.
« Orange Niger est particulièrement étonnée de cet empressement de l’administration et regrette la brutalité de telles mesures, compte tenu en particulier des montants exorbitants réclamés, qui représentent près de 50% du chiffre d’affaires d’Orange Niger, alors même que depuis sa création elle a toujours entretenu un dialogue constructif avec les autorités », poursuit-elle.
Depuis le démarrage de ses activités en 2008, ajoute encore l’opérateur, « Orange Niger s’est toujours acquitté de ses obligations fiscales (d’impôts, taxes et redevances) conformément aux lois et textes en vigueur au Niger, comme le confirment les attestations de régularité fiscale délivrées par la Direction Générale des impôts ». Et de contester « cette décision », annonçant avoir formulé un recours devant lui « permettre de défendre ses intérêts en toute sérénité ».
A noter que deux autres opérateurs sont dans le collimateur du fisc nigérien qui justifie ce redressement par le non-respect des engagements pris.
en rappe, ils avaient promis, au titre de l’année 2018, faire des investissements en vue d’améliorer la couverture et la qualité de leurs services quand ils avaient demandé et obtenu de l’Etat en 2017, la suppression d’une taxe sur les appels internationaux.
D’ailleurs, cette taxe va faire son retour dès 2019, selon le projet de budget adopté par le gouvernement. Elle est estimée entre 50 à 88 F CFA par minute de communication sur les appels internationaux entrants, et avait rapporté environ 20 milliards à l’Etat en 2017.