Après Orange fin novembre, c’est les locaux d’Airtel Niger que le fisc a fermés ce vendredi à Niamey pour non-paiement d’impôts.
Selon la presse locale, la filiale du groupe indien Bharti est sanctionnée par un redressement fiscal de 62 milliards de F CFA (94 millions d’euros), et devrait verser 15 % de l’amende au plus tard le 7 décembre 2018 avant d’entamer toute négociation.
Le plus important opérateur de téléphonie du pays, présent depuis 2001, détient plus de 51% du marché et contribue, économiquement, « à l’essor national du Niger avec plus de 200 emplois directs et près de 50.000 emplois indirects », selon l’autorité de régulation.
Victime elle aussi de l’empressement de la direction générale des impôts du Niger, la filiale locale du groupe français Orange avait annoncé avoir formulé un recours devant lui « permettre de défendre ses intérêts en toute sérénité ».
« Orange Niger, ainsi que tous les opérateurs concernés par ces redressements, conteste cette décision», avait–elle fait savoir dans un communiqué au lendemain de la fermeture de ses locaux – tous les quatre opérateurs de téléphonie qui opèrent au Niger sont visé par le fisc.
Au sommet, personne ne s’empresse encore de commenter ces « redressements fiscaux importants » qui, selon un rapport du parlement, sont consécutifs à « des contrôles qui ont permis de détecter des manquements » dans les activités de ces sociétés.