La société mixte mauritano-saoudienne de phosphate va produire, dès le mois de février 2019, une quantité estimée à 100 millions de tonnes de phosphate provenant du gisement de Bofal, près de la frontière avec le Sénégal, situé à 470 km au sud-est de Nouakchott. L’offre qui représente 5% de l’exploitation total (48 km² sur 945 km²) du site sera destinée à l’exportation vers le continent asiatique notamment en Inde.
Cette annonce a été faite, mardi 11 décembre à Nouakchott, en marge de la 5ème Conférence-Exposition des Mauritanides des Mines, du Pétrole et du Gaz.
Le projet d’exploitation de Bofal date de mathusalem. Dans le passé, plusieurs entreprises avaient manifesté leur volonté d’exploiter ce site sans grand succès.
Maintenant que la Mauritanie est engagée dans un processus de diversification de son portefeuille de ressources naturelles (cuivre, or, phosphate), cette exploitation du phosphate donnera sans doute un nouveau souffle à l’économie. Une économie qui a longtemps souffert de la dépréciation des cours mondiaux de fer, représentant près de 1/3 du budget national.
Rappelons que le capital de la société est détenu à 20 % par le gouvernement mauritanien et les 80 % restants appartiennent à des privés nationaux et étrangers.