Actualisé le 15 décembre à 4hGMT. L’information circulait hier dans tous les QG des partis politiques ivoiriens. L’ex première dame, Simone Gbagbo, s’en etait publiquement réjouie. Mais au final, il faut se rendre à l’évidence, la libération provisoire de Laurent Gbagbo n’est pas confirmée par la Cour Pénale Internationale (CPI).
L’instance judiciaire a démenti l’information rapportée par plusieurs sites dont le nôtre: «Aucune décision n’a été prise» selon Fadi El Abdallah, porte-parole de la CPI. La Cour ne s’est pas encore prononcée sur le verdict qui doit sanctionner le procès de l’ancien Président et Charles Blé Goudé.
La rumeur sur la libération de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé aurait été l’oeuvre de Rodrigue Dadjé, avocat de Simone Gbagbo, qui a très tôt emballé la toile et les ivoiriens avec un post. La nouvelle a été aussitôt reprise par plusieurs médias, qui par la suite ont démenti.
En date du jeudi 13 décembre 2018, la Cour Pénale Internationale avait bel et bien examiné la demande de mise en liberté provisoire formulée par les avocats de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Au cours de cette audience, le Procureur avait émis des conditions strictes auxquelles les mis en cause seraient soumis s’ils devraient bénéficier de la liberté provisoire
Incarcéré depuis 7 ans, l’ex chef d’Etat ivoirien attend les suites probables d’une treizième demande de libération provisoire. Selon les informations, la Belgique devrait bien être son pays d’accueil en attendant le verdict définitif de la cour prévue en mars 2019. Notons que cette attente concernerait également son co-detenu Charles Blé Goudé.
Le procès à la CPI qui s’éternise depuis trois ans a connu un tournant majeur en octobre dernier avec la demande de « non-lieu » de la part des avocats des deux co-accusés qui ont avancé l’absence de preuves.
La décision finale de mars prochain est très attendue alors que l’ex président ivoirien n’a pas écarté l’éventualité d’un retour en politique dans la perspective de la présidentielle de 2020.