Chez Cal Bank, on presse le pas. Et les mesures à prendre pour combler le déficit de capital avant l’échéance fixée par la Banque centrale avancent dans l’urgence.
En effet, la banque a convoqué, dans un avis diffusé 13 décembre, ses actionnaires à une Assemblée générale extraordinaire le 17 décembre à Accra pour obtenir l’autorisation de virer 50 millions de cedis de son compte d’excédents de revenus au capital déclaré. A ce jour, la banque dispose d’un capital de 350 millions de ¢, contre un minimum de 400 ¢ (environ 90 millions de dollars) exigé par la banque centrale au 31 décembre 2018.
Cette convocation annoncée « sur demande d’un administrateur » est rendue possible grâce à une décision du tribunal l’autorisant, conformément à l’article 162 de la loi sur les sociétés de 1963 qui autorise aux sociétés de se réunir dans des circonstances incompatibles avec les règlements du Code des sociétés. Ce dernier prévoit, dans les normes, un préavis d’au moins 21 jours pour appeler les actionnaires à une Assemblée générale extraordinaire.
Annoncée depuis 2017, la disposition qui relève le capital social minimum d’environ 27 à 90 millions de dollars vise à améliorer la stabilité du secteur bancaire. Face à la presse le 27 novembre 2018 à Accra, le gouverneur Ernest Addison a maintenu l’échéance, souhaitant entamer l’année 2019 « avec un système bancaire bien capitalisé et robuste, sans institutions faibles ».