Conduite par le président Macky Sall, la délégation sénégalaise a obtenu des engagements pour 14 milliards de dollars ce lundi 17 décembre dans le cadre du 8ème Groupe Consultatif de Paris. Dakar en espérait 3,5 pour financer la phase 2 du Plan Sénégal émergent (2019-2023).
Il s’agit d’une bonne moisson pour le pays qui a obtenu une promesse de 3,5 milliards de dollars de la Banque mondiale, de 2,3 milliards de dollars de la Banque africaine de développement (BAD), de 1,5 milliard d’euros de la France, entre autres, au terme de cette première journée. Le total représentant près de trois fois l’objectif de Dakar, et le double des sommes annoncées en février 2014 lors du premier volet du Plan Sénégal émergent (PSE).
A l’ouverture de la rencontre, le président sénégalais s’était réjoui des résultats obtenus lors de cette première phase, avant de mettre en avant plusieurs indices macroéconomiques dont jouit son pays pour convaincre de nouveau son auditoire : un taux de croissance qui dépasse les 6 % depuis 2014, le doublement de la production d’énergie depuis 2011 pour atteindre 1141 MW, un endettement raisonnable (47,6 % du PIB), la mise en œuvre de grands projets d’infrastructure, etc.
« L’OCDE, dans son dernier rapport, a signalé trois contraintes majeures au Sénégal : les faiblesses du système éducatif, les dysfonctionnements du régime et de l’administration fiscale et la faible capacité de l’État à impulser un changement, du fait d’une administration certes compétente, mais lente. Ce rapport correspond à la réalité, il faut le reconnaître. Aussi, la phase 2 du PSE doit nous permettre de poursuivre des réformes notamment du système éducatif, de l’administration générale et de l’administration fiscale », a également déclaré le président Macky Sall.
A noter les recettes collectées pour de la première phase ont largement dépassée les attentes. « A l’heure du bilan de la mobilisation effective de ce montant sur une période de 5 ans, votre engagement a été bien au-delà de nos attentes avec un financement total de 6.606 milliards de FCFA réparties en 173 conventions signées, soit un taux de concrétisation des engagements financiers de 177%. Ces chiffres éloquents traduisent la grande célérité avec laquelle ces financements ont été mobilisés », avait déclaré le ministre Amadou Bâ à l’endroit des partenaires financiers.
Le coût global du Plan d’Actions Prioritaires est estimé à environ 16,8 milliards de dollars, dont 3,2 milliards attendu des Partenaires Techniques et Financiers (PTF). Mais le coût global du Plan d’Actions Prioritaires 2019-2023 est estimé à environ 24,5 milliards dollars.
La table ronde se poursuit ce mardi avec le secteur privé, avec une attente de 2,8 milliards de dollars.