Dans un entretien publié ce lundi par le Daily Graphic, un journal local, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) a livré son analyse sur l’économie du Ghana.
« L’économie ghanéenne est à un meilleur endroit qu’elle ne l’était il y a deux ans », a déclaré Christine Lagarde en visite de deux jours dans le pays.
« Le programme soutenu par le FMI a été un point d’ancrage pour un ajustement économique ordonné et un signal positif pour le marché. Au cours de cette période, les autorités ghanéennes ont réalisé d’importants progrès en matière de stabilité macroéconomique, l’inflation étant tombée à un seul chiffre et se situant désormais dans la fourchette de la Banque du Ghana », a-t-elle ajouté, citant également une « croissance soutenue d’environ 5% en moyenne entre 2015 et 2018 (et plus de 6% en 2017-2018) et un excédent primaire en 2017, la première en 15 ans ».
Les autorités ghanéennes ont entrepris, rappelle la directrice générale du FMI, plusieurs réformes structurelles importantes, notamment l’adoption d’une loi sur la gestion des finances publiques, l’amélioration de la gestion de la dette et le renforcement du secteur bancaire.
Toutefois, a-t-elle ajouté, plusieurs problèmes doivent encore être résolus, notamment un important endettement, des sources de revenus faibles, des fragilités dans le secteur financier et des réserves de change encore relativement faibles.
Sur l’éventuel l’arrêt des interventions du FMI au Ghana, M. Lagarde a indiqué que l’organisme international poursuit des dialogues réguliers sur les politiques avec le pays par le biais de discussions annuelles dans le cadre des consultations au titre de l’article IV.
« Le fonds reste déterminé à continuer à soutenir la stratégie de développement du président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo. Nous continuerons également à soutenir le Ghana en renforçant ses capacités, grâce au centre d’assistance technique que nous avons à Accra », s’est-elle contentée d’ajouter.