Le projet de fusion annoncé entre la Banque de développement agricole (ADB) et la Banque nationale d’investissement (NIB) pour la Banque nationale de développement (NDB) autrefois proposée n’est plus à l’ordre du jour. Ainsi en a décidé le gouvernement à la demande du président Nana Akufo-Addo.
En effet, l’opération avait été annoncée pour permettre la recapitalisation et une réorganisation des opérations des deux banques – qui appartiennent à l’Etat – avant le 31 décembre 2018, date fixée par la Banque centrale (BoG) pour l’effectivité de la mesure triplant le capital minimal exigé à 400 millions GH¢ (environ de 90 millions de dollars). Selon leurs états financiers respectifs, l’ADB et la NIB ont respectivement 275,1 millions de GH ¢ et 70 millions de GH ¢.
Désormais, Accra envisagerait de doter les deux banques de ressources individuelles afin de leur permettre de jouer leur rôle traditionnel consistant à stimuler les investissements dans le secteur manufacturier et à transformer l’agriculture et l’agroalimentaire par le biais de prêts stratégiques.
La décision portant annulation de la première option avait été confirmée dans une interview accordée au Daily Graphic le 8 décembre 2018 par le directeur général de l’ADB, John Kofi Mensah, qui précise que des discussions étaient en cours sur la recapitalisation de son institution. « Il est certain que nous satisferons notre capital requis avant la fin du délai », avait-il rassuré.
Cotée à la Bourse du Ghana (GSE), la banque est détenue à plus de 92% par l’Etat et la BoG par l’intermédiaire du Financial Investment Trust Limited (FIT), sa filiale. Deux actionnaires qui, d’après M. Mensah, ont privilégié d’investir de l’argent frais, plutôt qu’une augmentation de capital via une vente d’actions.
Pour sa part, la NIB que détient l’Etat à environ 95% élabore un programme financier similaire afin de répondre à la nouvelle donne avant le délai.