La dette publique et garantie par l’État devrait se situer autour de 104% du PIB à fin 2018, selon le Fonds monétaire international (FMI).
« La stratégie d’investissement dans les infrastructures, qui vise à transformer l’économie djiboutienne et positionner le pays en tant que pôle logistique et commercial pour la sous-région, offre de grandes opportunités de croissance économique et de développement. Pour autant, le financement de cette stratégie à travers l’accumulation de dette a abouti à une situation de surendettement qui présente des risques considérables », relève l’institution dans un communiqué publié le 19 décembre 2018.
Pour assurer la viabilité de la dette, recommande-t-elle, il est important que les réformes permettent de garantir la rentabilité économique et sociale des nombreux projets mis en œuvre. « Il convient par ailleurs de générer des excédents primaires du secteur public suffisants pour réduire la dette publique. Tout cela nécessite la mise en œuvre de réformes des entreprises publiques, de la gestion des finances et de la dette publiques, de la fiscalité, ainsi que du climat des affaires et des politiques de développement humain », ajoute le FMI.
« Générer davantage de ressources pour l’État en réformant les entreprises publiques, en réduisant les dépenses fiscales, et en améliorant l’efficience des dépenses permettrait non seulement d’assoir une amélioration de la viabilité de la dette, mais également de créer l’espace nécessaire aux dépenses prioritaires pour réduire la pauvreté », poursuit-il encore.
Le pays met en œuvre des réformes pour gérer les risques à sa stratégie de développement et maintenir la croissance forte enregistré ces dernières années. Des réformes qui, selon le FMI, « devraient être approfondies et accélérées afin d’assurer la viabilité de la dette publique et de permettre la transition vers une croissance plus inclusive et durable, tirée par l’investissement et le développement du secteur privé, génératrice d’emplois et réduisant la pauvreté.
A noter que la croissance économique ralentit de près de 9,5% en moyenne au cours de la période 2014–16 à environ 6,5% cette année, « du fait de la diminution sensible des investissements publics dans les infrastructures » selon le FMI.