Par Valérie K.
Le Fonds monétaire international (FMI) a achevé le 19 décembre 2018, la cinquième revue de l’accord au titre de la facilité de crédit élargie (FEC) pour la République Centrafricaine, et a approuvé un décaissement d’environ 31,6 millions de USD en sa faveur.
« Les résultats obtenus par la République centrafricaine dans le cadre du programme appuyé par la FEC ont été satisfaisants en dépit d’un environnement sécuritaire difficile et de conditions humanitaires difficiles. Les autorités restent déterminées à maintenir une politique budgétaire compatible avec la stabilité macroéconomique, essentielle pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté. Le budget 2019 est ancré à l’objectif de solde primaire national tout en permettant une augmentation», souligne Mitsuhiro Furusawa, le directeur général adjoint et président par intérim du Fonds.
Croissance de 4,3% en 2017
A l’étude, le conseil d’administration a aussi effectué une consultation 2018 à titre de l’article IV, et estime le déficit de la balance courante à 8,3% du PIB en 2017. Selon les informations actuellement disponibles, il restera à un niveau similaire en 2018. Alors que la facture d’importation de pétrole va augmenter, la hausse des exportations de bois d’œuvre et la vente de diamants stockés compenseront les coûts, effet sur la balance commerciale.
La croissance est estimée à 4,3% en 2017 et devrait rester globalement inchangée sous l’impulsion d’un secteur forestier dynamique, de la construction et de projets d’investissement à financement externe, indique le comité.
Des risques à la baisse
L’inflation est tombée à la suite de la baisse des prix des produits alimentaires et manufacturés. La croissance pourrait atteindre 5% à moyen terme. Cependant, les risques sont à la baisse, principalement en raison de la situation sécuritaire instable. Les projections reposent sur les progrès des efforts de paix et de réconciliation dans le cadre de l’Initiative de l’Union africaine, l’extension progressive des forces de sécurité et des services publics dans les provinces et la mise en œuvre résolue des réformes.
Constatant le risque élevé de surendettement, les administrateurs ont recommandé aux autorités centrafricaines de limiter les emprunts et de chercher plutôt à mobiliser le financement sous forme de dons.