Par Valérie K.
Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a félicité lors de sa visite le 22 décembre 2018 à Luanda (Angola), le gouvernement pour ses efforts en vue de réduire le déficit budgétaire.
«Le programme de stabilisation macroéconomique et le plan de développement national du gouvernement pour 2018-2022 sont axés à juste titre sur un assainissement budgétaire propice à la croissance, une plus grande flexibilité du taux de change et des réformes structurelles visant à accroître la productivité. Dans ce contexte, j’ai félicité le gouvernement pour ses efforts résolus en vue de réduire le déficit budgétaire élevé et la Banco National de Angola pour une transition ordonnée vers un régime de taux de change plus flexible », a-t-elle déclaré.
«La diversification économique dans des secteurs autres que le pétrole est essentielle au succès de la stratégie de développement du gouvernement. Les réformes clés dans ce domaine comprennent l’amélioration du climat des affaires, la promotion de la concurrence sur les marchés intérieurs, la réduction des monopoles et l’égalité des chances pour les investissements directs étrangers. Il est tout aussi important de mettre en place un filet de sécurité sociale pour protéger les plus vulnérables et générer des chances égales pour toute la société angolaise, a-t-elle recommandé.
Selon les informations, le déficit budgétaire angolais devrait être légèrement réduit à 5,9% du PIB en 2018, après avoir tutoyé les 7% en 2017. Et la performance du secteur pétrolier continuera à avoir un impact substantiel sur l’équilibre budgétaire entre 2019 et 2022.
Le programme de 3,7 milliards de dollars plébiscité
Le déplacement de Christine Lagarde intervient deux semaines après l’approbation du Conseil d’administration du FMI d’un programme d’un montant de 3,7 milliards de dollars pour appuyer les reformes économiques en cours dans le pays.
«Je soutiens fermement les efforts du gouvernement pour améliorer la gouvernance et lutter contre la corruption en renforçant les freins et contrepoids et en luttant contre l’impunité et le copinage. Je suis également particulièrement heureux de constater que, dans le cadre du programme récemment approuvé, soutenu par le FMI, le gouvernement s’est engagé à améliorer la problématique hommes-femmes », lit-on dans la déclaration de la directrice générale du FMI.
Ce programme d’un montant de 3,7 milliards de dollars, a-t-elle rappelé, est conçu pour soutenir la mise en œuvre des politiques des autorités en fournissant des ressources et des conseils importants, assortis d’une assistance technique. Les autorités veulent en faire un levier de reprise d’une croissance économique durable et de l’amélioration des conditions sociales des populations.
« Réduire la dépendance de l’économie à l’égard du pétrole »
«L’Angola a parcouru un long chemin depuis la fin de la guerre civile, il y a 16 ans. La dotation en pétrole a permis à l’Angola de reconstruire des infrastructures critiques et des progrès ont également été réalisés dans la réduction de la pauvreté », a indiqué Christine Lagarde.
Toutefois, a-t-elle poursuivi, il reste encore beaucoup à faire pour réduire la dépendance de l’économie à l’égard du pétrole et sa vulnérabilité aux fluctuations du prix du pétrole, de manière à disposer de suffisamment de ressources pour améliorer le niveau de vie de tous les Angolais.