Le Conseil des gouverneurs de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB) a approuvé les demandes d’adhésion de six pays dont cinq d’Afrique, selon un communiqué publié le 20 décembre 2018 par l’institution basée à Pékin.
Il s’agit de l’Algérie, du Ghana, de la Libye, du Maroc, du Togo et de la Serbie dont les adhésions seront effectives dès qu’ils auront complété les processus nationaux requis et déposé le premier versement de capital à la Banque. Plusieurs pays africains dont l’Afrique du Sud, l’Egypte, l’Ethiopie, le Kenya et le Soudan en étaient déjà membres.
« En l’espace de trois ans, le nombre de membres de l’AIIB est passé de 57 fondateurs à 93 membres. Cela montre l’engagement de nos membres pour la coopération multilatérale et renforce le rôle d’AIIB dans la communauté financière internationale», a indiqué le vice-président et secrétaire général de l’AIIB, Danny Alexander, cité par le communiqué.
Créée en octobre 2014 à l’initiative de la Chine dans le but de concurrencer le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale entre autres, l’AIIB vise à répondre au besoin croissant d’infrastructures en Asie du Sud-Est et en Asie centrale. Le géant asiatique y détient 30 % du capital et 26 % des droits de vote, contre 8,4% pour l’Inde, le deuxième actionnaire.
Plusieurs pays européens en sont devenus membres : on cite le Luxembourg, le premier pays non régional à annoncer son souhait de devenir membre fondateur de la Banque, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Suisse, la Russie, etc. Les États-Unis et le Japon sont restés en marge de l’initiative depuis son lancement, pour des raisons encore politiques et géostratégiques.
« Le nombre croissant de membres de la Banque en Europe et en Afrique reflète également l’importance pour la croissance et le développement de la connectivité interrégionale, en particulier des infrastructures durables qui ouvrent l’accès à de nouveaux marchés en Asie et au-delà », selon ses responsables.