Par Valérie K.
Les prévisions de croissance sur la période 2018-2024 sont en moyenne de 8,8%, selon la Banque Centrale de Djibouti et le ministère des finances, contre les 6% récemment communiquées par le Fonds monétaire internationale (FMI) sur la même période.
Face à la presse mercredi 26 décembre, les autorités ont annoncé que leurs prévisions prennent en compte la base des IDE minorés et les autres déterminants de la croissance notamment les retombées financières de deux mégaprojets du chemin de Fer et l’adduction d’eau.
Même si elles se félicitent de l’appréciation positive du FMI sur plusieurs indicateurs macroéconomiques du pays, les autorités djiboutiennes considèrent que le volume des Investissements directs étrangers (IDE) retenu par le fonds reste faible et sera revu. Plus particulièrement, il est question de la prise en compte du projet gazier régional en pipeline estimé à 3 milliards de dollars, et des investissements réalisés dans la zone franche d’Ambado et dans le secteur du tourisme.
Au terme de sa mission dans le pays, le FMI avait indiqué que la croissance devrait baisser pour se situer à environ 6,5% du PIB en 2018. « La croissance économique ralentit de près de 9,5% en moyenne au cours de la période 2014-2016 à environ 6,5% cette année, du fait de la diminution sensible des investissements publics dans les infrastructures », avait il annoncé.
Cependant, l’institution avait précisé que la croissance devrait rester robuste à moyen terme, de l’ordre de 6%, tirée par une croissance soutenue des exportations et de l’investissement privé, à condition que les réformes structurelles commencées par les autorités djiboutiennes, continuaient d’avancer.
Quant à la dette publique, le FMI a estimé qu’elle devrait se situer autour de 104% du PIB à fin 2018. D’après Djibouti, « l’augmentation du volume de la dette est tirée essentiellement par la dette garantie par l’Etat au profit des grandes entreprises publiques ». Mais, précise-t-on, « la part de la dette de l’administration a connu une réduction importante passant de 50% à 28% de la dette publique totale sur la période 2013-2018 ».